Depuis dimanche, le skipper normand Alexis Loison participe à sa 19e Solitaire du Figaro Paprec. Fort d’un excellent début de saison, il aborde l’épreuve avec sérénité et ambition.
56e édition de la Solitaire du Figaro Paprec, la 19e pour lui : Alexis Loison fait figure d’habitué sur l’une des épreuves les plus attendues de l’année. Mieux : le Normand, sur l’eau depuis dimanche, aborde cette nouvelle édition avec ambition. Alexis Loison a démarré 2025 sur les chapeaux de roue. Quatrième de la Solo Guy Cotten, il a confirmé sa forme en remportant le Tour de Bretagne à la Voile avec Corentin Horeau (vainqueur de la Solitaire du Figaro 2023), dix ans après leur première association. Le duo a été redoutable sur l’eau, une victoire totalement maîtrisée qui met le normand davantage en confiance pour la suite.
La suite justement, elle se fera sur d’autres supports. En Class40 puis en IRC, où il a remporté la Rolex Fastnet Race avec Jean-Pierre Kelbert à bord d’un JPK. « C’est un bilan assez flatteur ! J’ai pris beaucoup de plaisir, tout en travaillant sérieusement chaque course. J’ai énormément appris en naviguant en équipage et je suis fier de cette avant-saison. Pourvu que ça dure ! » confie le skipper.
« La Solitaire reste un exercice à part »
Avec 18 participations à la Solitaire, Alexis Loison sait exactement où concentrer ses efforts. Cette année, il a particulièrement travaillé la météo et la stratégie de navigation : « J’ai vraiment insisté sur ce point pour avoir des schémas clairs à chaque course. J’ai aussi veillé à bien couper entre les épreuves pour garder l’envie intacte. Je n’ai pas changé grand-chose à ma préparation, car je sais que la formule est bonne. »
Le skipper du Groupe REEL arrive donc sur la Solitaire du Figaro Paprec les batteries rechargées un maximum et l’esprit conquérant car l’objectif cette année est de briller et espérer monter sur la plus haute marche du podium. Cependant, le marin reste très lucide, ses 18 Solitaire du Figaro passées en sont la preuve : cette course est belle et addictive mais elle peut être extrêmement rude et cruelle.
« Je suis très content d’être à nouveau au départ de cette magnifique épreuve et fier de continuer dans cette série aux côtés du Groupe REEL. La Solitaire, reste un exercice à part. Il y a une petite pression qui monte. Même après 19 ans, on sait que ce n’est pas un exercice anodin qu’il va falloir aller plus loin que loin. C’est une régate où il faut être à l’affût tout le temps. Le niveau est extrêmement élevé. Faire sa place c’est toujours aussi dur et incertain », déclare Alexis Loison, prudent… mais avec la victoire en ligne de mire.