Ancien président de la Fédération Française de Football Américain, Jacques Accambray est, depuis plusieurs années, le vice-président du Comité National de Football Australien en France. Après avoir créé un club à Palavas, il se confie sur le lancement des Blue Angels de Montpellier, autour d’une discipline à fort potentiel.
Comment êtes-vous arrivé dans ce monde du football australien ?
Après avoir longtemps été président de la Fédération Française de Football Américain, il y a quelques années, des jeunes m’ont contacté en me disant « Monsieur Accambray, on a vu ce que vous avez fait pour le développement du Football Américain, pouvez-vous nous aider concernant le Foot Australien ? » Étant donné que j’ai toujours du mal à dire non quand des jeunes me sollicitent dans le sport, j’ai dit pourquoi pas. Il y a trois ans, j’ai donc rejoint AFL France, la Fédération Française de Football Australien. C’est un sport exotique qui est encore tout jeune en France, mais qui a un fort potentiel de développement.
Cette entrée dans le monde du football australien s’est notamment concrétisée par la création d’une équipe, les Gabians de Palavas…
En effet, pour mieux apprendre à connaître ce sport, je me suis dit qu’il fallait créer une équipe. Avec le soutien de Christian Jeanjean, maire de Palavas, nous avons lancé ce club qui est devenu, en l’espace d’un an, vice-champion de France. C’est un club qui s’est pérénissé en termes de développement et de résultats et qui est aujourd’hui l’un des meilleurs clubs français, et un moteur du développement de la discipline en France.
« Faire rapidement des Blue Angels l’un des meilleurs clubs français »
Désormais, vous lancez le club des Blue Angels de Montpellier. Pourquoi cette création de club ?
Montpellier est l’une des villes les plus sportives de France, si ce n’est la plus sportive. Pour le développement du football australien, créer un club dans cette ville est donc nécessaire. Le nom des « Blue Angels » est celui du premier club de football américain que j’ai entraîné en France, en 1985.
J’ai l’avantage d’être entraîneur des lancers au Montpellier Athletic Méditerranée Métropole, j’ai donc un contact direct avec quelques uns des meilleurs athlètes régionaux en athlétisme. Avec les nombreuses universités et écoles à Montpellier, c’est aussi un atout pour recruter. Cela pourrait permettre au club d’attirer des profils intéressés par le foot australien. Nous avons trouvé un appui de quelques partenaires, un bureau est mis en place, le développement du club avance bien. On veut faire rapidement des Blue Angels l’un des meilleurs clubs français. Désormais, nous attendons simplement que la Ville de Montpellier nous accorde un terrain.
L’Occitanie peut-elle devenir le pilier du développement du football australien en France ?
En tant que vice-président d’AFL France, je souhaite œuvrer au développement du football australien et je suis convaincu que l’Occitanie est la région où l’on peut développer ce sport. C’est une région qui est amoureuse du ballon ovale. Et le foot australien, c’est ça, c’est un peu de rugby, de rugby à XIII, mais aussi de volley-ball, de handball et de basket. Nous avons la chance d’avoir le Stade Toulousain qui a développé une section football australien. C’est un signe très fort du rapprochement du monde du rugby vers le football australien. Les professionnels australiens regardent d’ailleurs très près ce qu’on est en train de faire pour le développement de la discipline en France.
En 2032, l’Australie accueille les Jeux Olympiques, avec le football australien comme potentiel sport additionnel. Est-ce une perspective dont le football australien en France peut se saisir ?
C’est évident ! Le 4 août prochain, le football australien sera d’ailleurs proposé en démonstration à la Villette, dans le cadre des Jeux Olympiques, sous l’égide de l’Ambassade d’Australie. Cela montre que notre sport a déjà un pied dans le monde de l’olympisme.