Pour la première fois, le Club Soliroues, installé à Massy, a pris part aux 6h Roller Sports Troyes Aube Champagne. Une expérience positive pour l’association, comme l’explique Elsa Prevost, secrétaire de l’association.

Solieroues a pris part, pour la première fois, à une compétition. Quel bilan tirez-vous des 6h Roller Sports Troyes Aube Champagne 2025 ?
En effet, il s’agissait de notre toute première compétition ! Nous avons été très bien accueillis par Roller Sports Troyes, qui organisait l’événement. C’est d’ailleurs aussi la première fois que cette compétition accueillait une équipe handisport. On s’était dit qu’on aimerait bien faire au moins 100 kilomètres, voire les dépasser. C’était l’objectif. Nous avions deux équipages qui se relayaient. Chaque équipage, c’est un pilote qui est en fauteuil et trois à quatre équipiers qui poussent derrière. Sachant que les équipiers sont soit des personnes valides, soit des personnes avec des handicaps invisibles.
Très vite, on a vu que l’objectif était jouable. On s’est relayé tous les trois tours, sachant qu’un tour, c’était 2,56km. Avec la chaleur qui commençait à monter dans l’après-midi, on est passé à deux tours par relais. Chaque tour, on l’a effectué entre 6 minutes 41 et 8 minutes 52, avec une moyenne de 20km/h. C’était un trajet très roulant, relativement plat. Au total, on a effectué 48 tours et 122 kilomètres. Objectif accompli !
Est-ce qu’il y a eu une préparation spécifique en vue de cet événement ?
Oui ! On occupe une piste de roller qui est mise à disposition par la Ville de Massy. Ça nous permet d’accueillir les gens, de les former parce que n’importe qui ne peut pas pousser un fauteuil sans l’avoir jamais fait. On fait ça à peu près tous les 15 jours. Et après, on part en randonnée urbaine. On essaye également de former des binômes pousseurs / pilotes, c’est plus rassurant pour la personne en fauteuil. Avant Troyes, on avait effectué un entraînement au marché international de Rangis où il y a un anneau de 2,5 km et un anneau de 5 km. On avait intensifié les entraînements habituels.
Quel retour avez-vous eu de la part des adhérents ? J’imagine qu’il y avait beaucoup de sourires…
Oui, c’était vraiment super ! Nous étions deux pilotes, sept personnes en roller mais aussi trois bénévoles qui géraient le stand et le ravitaillement. C’était nécessaire, on a bu 30 litres d’eau en six heures ! On a tous profité d’une excellente ambiance, et on a suscité la curiosité chez d’autres équipes qui se sont intéressées à Soliroues. On était tous habillés en violet, on nous a donc repérés facilement (rires).
Après une telle réussite à Troyes, à quels autres événements va participer Soliroues ?
Au mois de septembre prochain, on devrait participer au Festi’Loire Roller. On aimerait bien entend revenir à Troyes l’année prochaine, mais aussi prendre part aux 6h de Paris. On vise aussi, un jour, les 24 heures du Mans Roller. Pour l’édition 2025, nous n’avons pas d’équipe Soliroues, mais nous avons trois adhérents qui vont rejoindre des équipes en fauteuil qui sont engagées sur la compétition.
Est-ce que participer à ce type d’événements s’inscrit dans une dynamique globale positive pour Soliroues ?
En effet, on existe depuis seulement deux ans, mais a doublé le nombre d’adhérents lors de la deuxième année, nous sommes désormais 40. C’est très positif, cela nous permet de donner plus de visibilité au roller-fauteuil, une discipline peu connue. On a pas mal de personnes intéressées qui ont pris notre contact sur place, à Troyes, soit pour venir participer à des événements avec Soliroues, soit simplement pour découvrir le roller-fauteuil. On veut communiquer sur notre sport, montrer qu’on existe et prouver que même en fauteuil, on est loin d’être derniers. A Troyes, on a fait 87e sur 159 et deuxième de notre catégorie. Mais Soliroues, ce n’est pas que de la compétition. Le club est ouvert à tous, pour tous les niveaux et les envies de pratiques.
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