À domicile, Rodez s’est imposé face à Toulouse, hier soir (1-0). Une bonne opération pour le RAF dans la bataille pour le maintien.
L’un est heureux, l’autre patientera. Hier soir, au stade Paul-Lignon, le RAF a battu Toulouse, déjà assuré de jouer en Ligue 1 la saison prochaine. Les deux clubs occitans ont des défis totalement différents en cette fin de saison : le maintien d’un côté, le titre de l’autre.
Des imprécisions côté toulousain
La tête dans les nuages, les joueurs du TéFéCé étaient ailleurs durant la rencontre. Peut-être qu’ils se voyaient déjà soulever le trophée de champion de France… Sauf que Rodez n’a pas démérité. À la pause, les deux équipes occitanes étaient au coude à coude (0-0). Ne parvenant pas à concrétiser leurs rares occasions, tout était encore possible des deux côtés à la mi-temps. De retour du vestiaire, les Toulousains ont commis plusieurs imprécisions durant la seconde période. Des ballons trop longs, des offensives manquées…
À l’heure de jeu, les Ruthénois ouvrent le score sur penalty, suite à une faute de Rasmus Nicolaisen. Puissante, la frappe de Bradley Danger va au fond des filets. La main de Maxime Dupé, pas assez ferme, n’a pas pu l’arrêter. Les Violets n’auront jamais su revenir au score malgré les nombreuses occasions, en temps normal à leurs portées, mais pas assez précises et dans le bon tempo durant cette rencontre. Pas étonnant pour Quentin Toneatti, responsable d’une page fan sur Instagram. “ Hier on a assisté à un match très moyen de la part de nos violets, mais je m’y attendais pour être honnête, avoue-t-il. On savait qu’on allait affronter un bloc bas. On a connu des Toulousains plus inspirés qu’hier. ” Par ailleurs, le TFC ne sera jamais parvenu à battre le RAF cette année (1-1 et 0-1). Avec cette défaite, Toulouse comptabilise son quatrième échec de la saison.
Encore de l’espoir pour Rodez
Les hommes de Laurent Peyrelade ont montré une belle combativité, notamment en contre-attaque où ils se sont révélés efficaces. Leur défense solide leur ont permis de défendre leur score au tableau d’affichage. “ Il y avait tous les ingrédients que l’on voulait mettre ”, a confié Grégory Coelho sur Twitter. ” Je pense qu’on a fait le match que l’on voulait faire. On connaît Toulouse. Ce sont des joueurs techniques. On savait qu’on ne pouvait pas les battre sur ce plan-là. Il fallait donc jouer sur leur faiblesse. On savait qu’il allait faire moins d’efforts défensivement. On est très heureux du contenu. ”
À la dix-septième position dans le classement, Rodez survit et n’a plus qu’un seul objectif : se maintenir en Ligue 2. Cette victoire face à Toulouse leur permet d’avoir une avance de 3 points sur QRM, barragiste. “ Chaque match on doit jouer nos vies ”, a-t-il ajouté. “ Nous on joue un maintien donc ce n’est pas la même optique. On avait à cœur de montrer que c’est très compliqué de s’imposer à Rodez. Ça fait 5 mois que c’est très dur pour nous. 5 mois sans victoires, c’est très long. ” Le dernier succès des Ruthénois datait du 3 décembre.
Le 7 mai, jour de gloire pour le TFC ?
Le TFC aurait pu être sacré champion hier soir. Mais l’absence du public à l’intérieur du stade l’a peut-être désavantagé. “ Chaque jour on apprend ”, s’est exprimé le capitaine des Violets, Brecht Dejaegere, sur Twitter. “ On ne doit pas faire ça une deuxième fois. ” La dernière fois que le Téf n’avait pas réussi à marquer durant un match remontait au 22 janvier contre Bastia (0-0).
À deux journées de la fin du championnat, il reste leader avec 76 points devant Ajaccio (71 points). Cette-fois ci, contre Nîmes au Stadium le 7 mai prochain, le club aura à cœur de remporter son match pour fêter son titre avec ses supporters. Car en cas de victoire, une seule issue est possible : Toulouse, vainqueur du championnat. “ Je suis sûr et certain qu’on sera prêt samedi. On va tout faire pour donner quelque chose aux supporters. Toute l’année on était ensemble donc on va tout faire pour eux ”, a déclaré le capitaine du TFC.
Pour Favio Ratovomanana, supporter du Téf présent à l’extérieur du stade hier, il est impératif de vaincre Nîmes. “ Si on ne gagne pas ou si on ne fait pas match nul, on jouera notre titre lors de la dernière journée à Ajaccio et là, cela risque d’être dur, explique-t-il. Ils doivent gagner samedi car si on n’est pas champion cette année, cela serait une grosse déception pour tout un peuple malgré la montée. « Cela serait son troisième titre après ceux obtenus en 2003 et 1982.
Séverine Bouquet
