À Itapema (Brésil), Elouan Chouikh-Barbez et Joadel Geneviève Gardoque ont signé une performance historique. Pour seulement leur deuxième apparition sur un tournoi Elite 16, les deux jeunes Bleus se sont offerts le titre, concluant une saison déjà exceptionnelle pour le beach tricolore.
La saison 2025 du beach français touchait à sa fin, mais personne n’imaginait qu’elle offrirait un dernier chapitre d’une telle ampleur. Après la médaille mondiale (bronze) de Rotar/Gauthier-Rat, les podiums en Elite 16 ou encore les titres européens en jeunes, la France semblait avoir rempli sa moisson annuelle. Mais Itapema allait révéler de nouveaux héros. Arrivés au Brésil avec la 16e place dans la hiérarchie des têtes de série, Elouan Chouikh-Barbez (23 ans) et Joadel Geneviève Gardoque (22 ans) n’avaient rien du statut de favoris pour ce tournoi du plus haut niveau mondial.
Ce n’était que leur deuxième présence à ce niveau, après une 13e place au Cap en octobre, et beaucoup imaginaient qu’ils venaient avant tout emmagasiner de l’expérience. La suite leur donnera tort. Sortis deuxièmes de leur poule après une victoire nette contre Alfieri/Ranghieri et une courte défaite contre les Grimalt, les Bleus s’ouvrent une route encore improbable quelques jours plus tôt.
Chaque match devient alors une marche gravie avec audace : barrage maîtrisé face aux Italiens Rossi/Viscovich, énorme performance contre les Brésiliens George/Saymon, puis victoire arrachée face aux frères Crabb pour entrer dans le dernier carré.
Une dernière journée entrée dans la légende
Dimanche, Itapema a basculé dans un autre scénario. En demi-finale, la paire Andre/Renato, portée par son public, est bousculée, puis battue au tie-break après une fin de match irrespirable (21-16, 17-21, 16-14). Chouikh-Barbez et Geneviève Gardoque ne vacillent pas, mieux : ils s’affirment. Et en finale, les Bleus livrent leur copie la plus aboutie.
Face aux Lettons Plavins/Fokerots (têtes de série n°2, champions d’Europe 2024) ils déroulent un beach d’une maturité étonnante. Précision, sérénité, agressivité contrôlée : en deux sets (21-13, 21-19), les Français décrochent un titre presque inimaginable en début de semaine. Ce sacre les inscrit dans une lignée très rare : ils deviennent la deuxième paire française à remporter un Elite 16, trois ans après Krou/Gauthier-Rat à Torquay (Australie).
Formé fin 2024 par la fédération pour préparer la relève derrière les paires leaders, ce duo prometteur vient de bouleverser les certitudes. Là où ils devaient « apprendre », ils ont dominé. Là où ils étaient outsiders, ils ont assumé. Là où ils espéraient se montrer, ils ont remporté un tournoi.





















