Attendue comme une simple formalité pour les sprinteurs, la 9e étape du Tour de France 2025 a finalement offert un scénario palpitant. Grâce à l’échappée héroïque de Mathieu van der Poel et Jonas Rickaert, la course est entrée dans les annales de la Grande Boucle.
Le peloton du Tour de France pensait traverser tranquillement les routes de l’Indre ce dimanche 13 juillet, lors des 174 kilomètres reliant Chinon à Châteauroux. Mais c’était sans compter sur l’audace de deux coureurs de l’équipe Alpecin-Deceuninck, qui ont transformé une étape promise à l’ennui en moment d’histoire. Mathieu van der Poel et Jonas Rickaert ont pris la poudre d’escampette dès le départ réel, tenant tête au peloton pendant près de 170 kilomètres. Un effort de titan, couronné par un final haletant et une vitesse moyenne record.
Chinon-Châteauroux, la deuxième étape la plus rapide de l’histoire du Tour de France
Partis dès le kilomètre 0, les deux fuyards ont résisté jusqu’à moins de 700 mètres de la ligne d’arrivée, sur l’avenue de la Châtre à Châteauroux. L’intention était d’abord de marquer les esprits et de permettre à Rickaert d’aller chercher le prix du plus combatif. Van der Poel, dans un rôle de capitaine généreux, a assumé cette tentative avec panache, allant même jusqu’à rouler seul sur la fin. Malgré leurs efforts, c’est le Belge Tim Merlier (Soudal – Quick Step) qui a levé les bras, au terme d’un sprint massif dont il est sorti vainqueur devant Jonathan Milan et Arnaud De Lie.
Mais au-delà du classement, cette étape restera dans l’histoire pour sa folle allure : courue à plus de 50 km/h de moyenne, elle devient la deuxième étape la plus rapide jamais enregistrée sur le Tour. Un exploit collectif, entre bravoure individuelle et tension de bout en bout, qui prouve qu’avec détermination, même les étapes de plaine peuvent écrire les plus belles pages de la Grande Boucle. Pour le moment, ce Tour de France 2025 est le plus rapide de l’histoire. En attendant, bien évidemment, que la haute montagne ne fasse baisser la moyenne…