Haut niveau, objectif de licenciés, rugby à 7, rencontres internationales et rugby féminin : président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine de rugby, Michel Rechède se confie sur les nombreux axes forts du rugby néo-aquitain.
Depuis la rentrée de septembre, quelle est la dynamique pour la Ligue Nouvelle-Aquitaine ?
Les feux sont au vert. On a une croissance de 3,5% au niveau des licenciés, ce qui est très positif. Depuis un an, nous avions fixé plusieurs priorités. La première, c’était de restructurer la Ligue en quatre pôles. Cela a été fait. Nous avons aujourd’hui quatre pôles bien distincts. Il y a les Landes et les Pyrénées-Atlantiques pour le Sud de la région, la Gironde et le Lot-et-Garonne pour le centre, la Dordogne, la Corrèze, la Haute-Vienne et la Creuse pour l’Est, et enfin la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne à l’Ouest.
Nous avons également pu organiser quatre réunions qui ont vu se déplacer 200 clubs sur 380. Il y a eu beaucoup de monde partout pour nous poser des questions, pour débattre. C’était une vraie demande des clubs qui a pu être organisée. Pour les clubs, nous avons aussi simplifié la possibilité de joindre la Ligue avec un standard par pôle. Cela leur permet de joindre les personnes dont ils ont besoin. Sans oublier le fait qu’on a remis un peu de transparence en délivrant à tous les clubs, tous les élus et à tous les salariés les comptes rendus des bureaux et des comités directeurs.
Vous évoquiez les licenciés, quels sont les points forts qui permettent à la Nouvelle-Aquitaine de pouvoir s’appuyer sur cette dynamique ?
Les féminines sont une part importante de cette évolution. Mais aussi les écoles de rugby, ce sont les deux secteurs où le nombre de licenciés progresse le plus. Chez les féminines, nous avons accueilli plusieurs matches internationaux, notamment à La Rochelle et à Brive. C’est une vitrine qui conforte la pratique du rugby au féminin sur notre territoire. D’ailleurs, l’accueil de rencontres internationales s’inscrit totalement dans cette évolution positive. On l’a vu encore samedi dernier, avec la réception à Bordeaux du XV de France masculin face aux Fidji. C’est une vitrine importante qui ancre l’importance du rugby sur notre territoire régional.
« L’Union Bordeaux-Bègles est un moteur extraordinaire »
ous parliez de vitrine, est-ce plus que jamais le cas du rugby de clubs en Nouvelle-Aquitaine ?
L’Union Bordeaux-Bègles est évidemment un moteur extraordinaire, avec un titre de champion d’Europe la saison passée. Aujourd’hui, nous avons tout de même quatre clubs qui figurent parmi les six premiers du Top 14 : l’UBB, Pau, Bayonne et La Rochelle. En Pro D2 aussi, la dynamique est très bonne.
Nous pouvons aussi compter sur une très belle équipe féminine, celle du Stade Bordelais. Elle a été championne de France à trois reprises et participe de manière très importante au développement du rugby féminin. J’espère que ces résultats vont se poursuivre pour permettre de consolider le développement du rugby en Nouvelle-Aquitaine.
La région sera également une terre d’accueil pour le Bordeaux Sevens dès 2026. Que représente cet événement ?
Pendant trois ans, Bordeaux va en effet accueillir la dernière date de la tournée internationale du rugby à 7. Il est très important pour la Fédération Française de Rugby de développer le rugby à 7. Il y a eu cette opportunité d’organiser ce rendez-vous à Bordeaux, ce qui est une vitrine exceptionnelle. Bordeaux est placé au même niveau que Dubaï et que les autres grandes villes mondiales qui accueillent ces dates de rugby à 7. Ce sera un événement majeur et très important sur notre région.
La Nouvelle-Aquitaine n’est plus très loin de l’Occitanie en nombre de licenciés. Est-ce un objectif ?
On a la chance, en Nouvelle-Aquitaine, d’avoir un taux de fidélité très élevé. Contrairement à d’autres Ligues qui perdent des jeunes, on arrive à conserver beaucoup de jeunes après leur passage chez les cadets. Aujourd’hui, nous sommes 72 000 licenciés pour 390 clubs. L’objectif, c’est toujours d’aller plus loin. L’Occitanie compte 74 000 licenciés, on n’est pas très loin. Faire de la Nouvelle-Aquitaine la première Ligue de France, ça me plairait bien (rires).


















