La 5e édition des Lyon Showdown se déroule les 31 mai et 1er juin au Boulodrome de Dardilly, à côté de Lyon. Cette compétition de CrossFit par équipes de six athlètes – format unique en France – est devenue un rendez-vous incontournable du calendrier. Présentation avec Xavier Anton, co-gérant de l’équipementier de crosstraining Fit’ & Rack, et organisateur de l’événement.
Les Lyon Showdown, c’est quoi ?
C’est la compétition de CrossFit qui rassemble le plus grand nombre d’athlètes en France : il va regrouper 154 équipes de six, ce qui fait 924 athlètes, c’est plus par exemple que pour le French Throwdown, le championnat d’Europe de la discipline, qui s’était déroulé l’an dernier à Décines (840 athlètes). Les compétiteurs viennent de Belgique, de Suisse et de toute la France. Au Boulodrome de Dardilly, on dispose de 900 m² à l’intérieur et de 2 300 m² à l’extérieur. L’entrée est gratuite et on attend autant de monde dans les gradins pour soutenir les athlètes.
Quelle est la particularité de cet événement ?
En France, il existe des événements de CrossFit par équipes de deux athlètes, par équipes de trois ou par équipes de quatre. Mais par équipes de six, on est les seuls à le proposer. Chaque équipe est constituée de quatre hommes et deux femmes. Les six athlètes vont concourir ensemble et tant qu’ils ne sont pas tous arrivés à la fin du « wod » (l’enchaînement d’exercices), ils n’ont pas le droit de commencer la suite. Pour toutes les tractions, ils sont en synchronisation de deux, c’est-à-dire qu’ils doivent réaliser le mouvement ensemble pour le valider. Nous on adore le CrossFit et encore plus en équipe. Notre vision, c’est vraiment de forcer les gens à s’entraîner en équipe et en cohésion.
Quel est le concept des Lyon Showdown ?
Les Lyon Showdown sont ouverts à tous niveaux confondus, c’est-à-dire que les inscriptions sont libres (tarif de 100 € par personne), il y a juste des prérequis techniques et physiques. Toutes les équipes participent à sept épreuves entre le samedi et le dimanche et une 8e épreuve finale aura lieu pour les 12 meilleures équipes le dimanche soir. La première journée, tout le monde concourt dans la même catégorie et ensuite un classement est déterminé. Pour la deuxième journée, le dimanche, on définit trois catégories par niveau et les épreuves sont plus dures pour les élites, un peu moins dures pour les RX (niveau avancé) et plus faciles pour les intermédiaires.
Quels sont les prérequis que vous évoquez ?
Pour faire très simple, le CrossFit est un mélange d’endurance, de gymnastique et de force. Donc dans chaque catégorie d’exercices, il y a une multitude de mouvements : pour établir des prérequis, on prend les mouvements « les plus compliqués » et on dit qu’il faut que ces athlètes soient capables de réaliser au moins une traction en gym et un soulevé de terre à telle charge pour qu’ils puissent accéder à l’événement et passer un bon week-end. Pour parler aux connaisseurs, on a mis comme prérequis de gymnastique de savoir faire des toes-to-bar, des pull-ups, des chest-to-bar, des HSPU et de la marche sur les mains. Concernant la spé cardio, il faut savoir réaliser des double unders en corde à sauter, c’est-à-dire sauter et tourner la corde deux fois avant de faire le saut, des wall balls, un shuttle run et le grimper à la corde. En épreuve de force, on demande un minimum de 40 kg pour les hommes et 55 kg pour les femmes, 80 kg en clean and jerk (l’épaulé-jeté en français) et 60 kg en snatch (l’arraché).
Vous attendiez-vous à réunir autant d’équipes pour cet événement ?
Quand on a ouvert les inscriptions en novembre, tout est parti en 2 heures. On avait déjà connu ça pour les éditions précédentes avec moins d’équipes. Cette année, on a décidé d’organiser la compétition avec 154 équipes et on a rempli 154 équipes, c’était notre objectif !
Comment expliquer ce succès ?
Je dirais simplement que nous bénéficions d’une certaine notoriété avec un événement de qualité, une organisation rythmée et de qualité, dans une région dynamique et sportive.
Quelles sont les têtes d’affiche pour cette 5e édition ?
Il y aura Lucas Heuzé, un top athlète de niveau mondial, qui a participé plusieurs fois aux championnats du monde, Eliott Genin, un top athlète au niveau européen, et Florent Paillasson, le premier Français à avoir atteint une demi-finale mondiale en 2016. Ils font tous partie de la team Genas, laquelle fait figure de favorite pour remporter ces Lyon Showdown. Mais on s’attend à une belle bagarre avec les équipes de Vaise, Lyon-Gerland, Belleville-sur-Saône, Vallée du Gier, Annecy, Aubière/Clermont, Grenoble ou encore Cannes.
Quel est le budget de cet événement ?
Il est de 100 000 €. Nous ne sommes pas là pour pleurer mais on organise cet événement avant tout par passion et non pas par quête de rentabilité parce qu’à la fin quand on regarde les chiffres, ce qu’on a gagné est dérisoire. Cet événement permet de montrer le savoir-faire de notre marque et d’ancrer un peu plus l’engouement de la discipline en France, ainsi que d’autres disciplines complémentaires comme l’Hyrox dont on entend beaucoup parler depuis quelques mois : nous avions d’ailleurs organisé un challenge hybride en mars 2024 au Palais des Sports de de Gerland. Je voudrais rajouter un mot en conclusion sur l’appui, encore cette année, de nos 120 bénévoles. Sans eux, l’événement n’existerait pas. Donc un grand merci à eux ! »
Propos recueillis par Sylvain Lartaud