Aux Championnats du monde de beach-volley d’Adélaïde (14 au 23 novembre), la France vit une édition historique. Deux paires masculines qualifiées pour les huitièmes de finale, une première, et une paire féminine passée tout près d’un immense exploit : les Tricolores avancent avec ambition au cœur de la compétition australienne.
Dans une édition réunissant 96 équipes venues de 40 pays, les Français ont su tirer leur épingle du jeu dès les premiers jours des Championnats du monde de beach-volley d’Adélaïde (Australie), qui se terminent le 23 novembre. Rémi Bassereau/Calvin Ayé et Téo Rotar/Arnaud Gauthier-Rat ont terminé premiers de leur poule, décrochant chacun leur billet direct pour les seizièmes de finale. En 16e, Rémi Bassereau et Calvin Ayé ont dominé les Suisses Yves Haussener et Julian Friedli au terme d’un match mentalement exigeant, conclu 15-9 au tie-break.
Une victoire qui ouvre aux deux hommes les portes des huitièmes de finale, où un immense défi les attend : les champions olympiques en titre, les Suédois David Ahman et Jonathan Hellvig. Quelques heures plus tard, Théo Rotaret Arnaud Gauthier-Rat ont confirmé leur très grande forme. Invaincus en poule, les Français ont assumé leur statut en maîtrisant les Argentins Juan Bautista Amieva et Maciel Bueno. Après avoir sauvé plusieurs balles de set dans la première manche, ils ont renversé la situation avant de dérouler (22-20, 21-12). En huitièmes, ils retrouveront une autre référence mondiale : les Qataris Cherif/Ahmed. La paire est habituée aux podiums du Beach Pro Tour, mais aussi médaillée de bronze des JO de Tokyo en 2021, puis quatrième à Paris trois ans plus tard. Pour la première fois de l’histoire, deux duos masculins tricolores seront donc présents en huitièmes. Un symbole fort pour une discipline qui continue de se structurer en France.
Placette/Richard, si proches de l’exploit, les autres paires stoppées
Chez les féminines, le parcours a été plus contrasté. Après une phase de poules compliquée, les deux paires françaises avaient été envoyées en barrage. Lézana Placette et Alexia Richard ont parfaitement géré leur match de barrage face aux Australiennes Tara Phillips et Kayla Mears, retrouvant un niveau de jeu solide et une efficacité en contre-attaque qui avait manqué la veille. Cette qualification leur offrait un duel de prestige en seizièmes : les têtes de série n°1, les Brésiliennes Thamela/Victoria. Dans une rencontre haletante, les Bleues ont livré l’une de leurs plus belles copies en Championnat du monde.
Battues dans le premier set, elles ont retourné la situation grâce à un deuxième acte parfaitement maîtrisé, avant un tie-break irrespirable. À deux doigts de mener 12-14, puis d’obtenir une balle de match, elles ont finalement cédé 19-17. Une défaite frustrante, mais un match référence, à la hauteur du top mondial. De leur côté, Aline Chamereau et Clémence Vieira n’ont pas passé le barrage, battues par les Italiennes Scampoli/Bianchi. Leur parcours s’arrête donc là, sans effacer une saison 2025 marquée par une médaille d’argent européenne historique.
Une journée décisive en approche pour le clan français
Demain, les regards se tourneront entièrement vers les deux paires masculines, engagées en huitièmes de finale. Deux duels de très haut niveau qui pourraient offrir à la France une qualification inédite en quarts. Téo Rotar et Arnaud Gauthier-Rat débuteront sur le court n°2 (6h, heure française) face à la paire qatarie Cherif/Ahmed, tandis qu’en fin de session (12h50), Rémi Bassereau et Calvin Ayé joueront sur le court central, avec un nouveau défi de taille face aux Suédois David Ahman et Jonathan Hellvig.
















