Depuis le 1er décembre 2025, le 3×3 mondial change de cadre : le classement des fédérations, essentiel dans la course aux qualifications internationales, bascule sur une période de référence étendue à 24 mois. Une évolution stratégique qui rebat les cartes et place la France devant un défi et une opportunité à long terme.
La décision était attendue depuis plusieurs mois : le conseil central de la FIBA a validé au printemps 2025 une refonte majeure de son système de classement. Jusqu’ici fondé sur les performances enregistrées sur 12 mois, le classement fédéral s’écrivait au rythme de cycles courts, parfois trompeurs. Une bonne dynamique ponctuelle pouvait propulser une nation vers le haut, même si sa structuration globale restait fragile. Désormais, la FIBA change de philosophie.
En étirant la période d’analyse à 24 mois, l’instance mondiale cherche à mettre en avant la régularité, la profondeur et l’activité réelle du 3×3 dans chaque pays. L’idée est simple : récompenser les nations capables d’entretenir une progression durable, organiser davantage de tournois, mobiliser leurs joueurs tout au long de l’année et faire émerger un véritable écosystème 3×3. Ce virage s’inscrit dans la route vers les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Dans un format où chaque match compte, où chaque point peut peser dans la qualification, la stabilité devient un critère décisif. Le 3×3 entre dans une logique de marathon plutôt que de sprint.
Pour la France, un changement qui peut accélérer la structuration du 3×3
Côté français, la réforme redéfinit les priorités. Avec ce nouveau système, chaque rencontre homologuée, chaque Open Plus, chaque tournoi international, chaque performance individuelle compte dans la progression de la France au classement fédéral. La densité du calendrier intérieur devient un atout stratégique, tout comme la capacité des clubs et des joueurs à performer régulièrement.
La FFBB n’est plus seulement évaluée sur quelques coups d’éclat, mais sur sa capacité à bâtir un projet cohérent et continu :
- multiplication des tournois labellisés,
- accompagnement des joueuses et joueurs sur le circuit mondial,
- développement d’un vivier compétitif,
- renforcement des équipes de France,
- montée en puissance des clubs engagés sur le pro circuit.
Pour les Bleus et les Bleues du 3×3, habitués à briller sur les grandes scènes, c’est une chance : la France possède l’un des systèmes les plus dynamiques d’Europe. Avec un classement étalé sur deux ans, cette dynamique peut désormais peser davantage dans la course olympique.
Un nouveau paysage compétitif à l’horizon de Los Angeles 2028
Cette réforme transforme le quotidien des fédérations comme des athlètes. Chaque match devient une pièce du puzzle, chaque événement local, un point potentiel vers LA 2028. La discipline, en plein essor, entre dans une phase de maturité : plus professionnelle, plus structurée, plus exigeante.
Les enjeux sont clairs :
- maintenir une cadence de jeu élevée,
- créer un environnement propice à la performance continue,
- garantir une présence régulière sur le circuit mondial,
- renforcer la profondeur de l’effectif national.
Le classement fédéral version 24 mois est bien plus qu’un nouvel outil comptable. C’est un message envoyé à toutes les nations : le 3×3 se joue désormais sur la durée. Et pour celles qui aspirent aux Jeux, comme la France, c’est l’heure d’inscrire leurs ambitions dans la continuité, avec LA 2028 en ligne de mire.





















