Plusieurs fédérations nationales de rugby, dont la FFR, ont exprimé leur position vis-à-vis du projet R360, porté par un groupe d’investisseurs.
Un projet de Super Ligue, comme le football l’avait affronté, mais à la sauce rugby. R360 n’est autre qu’un projet de ligue professionnelle internationale par un groupe d’investisseurs emmenés par l’ancien international anglais Mike Tindall, champion du monde 2003. Un projet qui ambitionne d’attirer les meilleurs joueurs mondiaux avec des salaires très élevés.
Un projet qui est loin de faire l’unanimité au sein des fédérations nationales. En Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud, Irlande, Angleterre, Écosse, France et Italie, toutes les fédérations nationales se sont opposées à R360. « En tant que groupe de fédérations nationales de rugby, nous appelons à une extrême prudence de la part des joueurs et des membres d’encadrement envisageant de rejoindre la compétition R360 telle qu’elle est actuellement proposée », soulignent ces fédérations.
« R360 ne nous a donné aucune indication sur la manière dont elle entend gérer la santé et le bien-être des joueurs »
« À ce jour, R360 ne nous a donné aucune indication sur la manière dont elle entend gérer la santé et le bien-être des joueurs, permettre à ces derniers de réaliser leur aspiration à représenter leur pays, ni sur la façon dont cette compétition coexisterait avec les calendriers internationaux et domestiques, établis avec tant de soin ces dernières années pour le rugby masculin et féminin », poursuivent les fédérations nationales, dont la FFR.
Un projet qui est donc très loin de faire l’unanimité… et qui pourrait avoir des conséquences pour les éventuels joueurs intéressés. « Chaque fédération nationale informera donc les joueurs et joueuses que toute participation à R360 les rendrait inéligibles pour une sélection en équipe nationale », assurent les fédérations nationales. « Le rugby international et nos grandes compétitions demeurent le moteur financier et culturel qui fait vivre toutes les strates du jeu – de la pratique amateur au très haut-niveau. Porter atteinte à cet écosystème serait extrêmement préjudiciable à la santé de notre sport. »