Elle l’a fait. À 33 ans, Pauline Ferrand‑Prévot est devenue la première Française à remporter le Tour de France Femmes depuis Jeannie Longo en 1989 et ce dès sa première participation à l’épreuve.
Ce dimanche, elle est entrée dans l’histoire les bras levés. En franchissant la ligne d’arrivée à Châtel, victorieuse de la dernière étape, Pauline Ferrand‑Prévôt a bouclé son tout premier Tour de France Femmes comme une reine.
Une championne totale
Déjà sacrée championne olympique de VTT cross-country aux Jeux Olympiques de Paris 2024, victorieuse de Paris-Roubaix au printemps, la Française de 33 ans continue d’étoffer un palmarès qui force le respect. Elle avait repris la route cette saison avec l’équipe Visma Lease a Bike, animée d’un objectif simple : gagner le Tour dans les trois ans. Il ne lui en aura fallu qu’un.
Et cette victoire a un goût particulier. Enfant, elle rêvait déjà de Tour de France. Elle confiait regretter de ne pas être un garçon pour pouvoir y participer. Dimanche, c’est bien en jaune qu’elle a terminé la boucle, réalisant un rêve de petite fille.
Une démonstration de maîtrise
Dès la première étape, Pauline Ferrand‑Prévot a montré qu’elle avait les jambes et la tête pour rivaliser avec les meilleures. Face à des concurrentes plus expérimentées, elle s’est imposée par sa science de la course, sa gestion millimétrée des efforts et sa lecture stratégique des moments clés.
Sur la 8ᵉ étape, dans les pentes du col de la Madeleine, elle a frappé fort : une attaque tranchante, une échappée en solitaire, et le maillot jaune au bout. Le lendemain, elle a enfoncé le clou en remportant une l’ultime étape de Châtel, assurant sa victoire finale. Ce succès marque aussi la première victoire finale sur un Grand Tour pour son équipe.
Une victoire construite
Cette victoire, elle ne la doit ni à la chance ni à un coup d’éclat isolé. Ferrand‑Prévot s’est préparée avec une rigueur extrême : patience, technique, travail spécifique, reconnaissance du parcours, et mental d’acier. Elle a su construire jour après jour un Tour solide, bien entourée par ses coéquipières, qu’elle n’a pas manqué de remercier sur Instagram : « Pas encore tout à fait les mots, mais ON L’A FAIT. Une journée gravée à jamais dans ma mémoire. Merci à tous. Merci à mes formidables coéquipières et à mon équipe, sans vous rien n’aurait été possible. »
Une dynamique française
Ce Tour de France Femmes 2025 restera aussi une belle édition pour le cyclisme tricolore. Maëva Squiban s’est illustrée avec deux victoires d’étape, pendant que Juliette Labous, Cédrine Kerbaol et Évita Muzic terminent respectivement 7ᵉ, 8ᵉ et 10ᵉ du classement général. Un signe que le cyclisme féminin français avance, porté par des figures fortes, et une nouvelle génération prometteuse.