Le CNOSF s’inquiète du plafond de crédits envisagés au sein du périmètre des dépenses de l’Etat, qui prévoit une nouvelle baisse drastique de 17,6% des crédits alloués au sport.
La semaine passée, le discours de François Bayrou a évidemment énormément fait parler. Le Premier ministre a annoncé un plan destiné à économiser près de 44 milliards d’euros pour limiter le déficit public. Si la suppression de deux jours fériés est la mesure qui a le plus suscité la polémique, les coupes concernent une grande majorité des secteurs. À l’image du sport, ce dont s’inquiète le CNOSF. « Le sport ne peut pas être traité avec autant de mépris. Depuis le début de l’année, près de 300 millions d’euros ont déjà été rendus par le secteur, soit l’équivalent de près de la moitié de ses crédits budgétaires. Aucun autre domaine n’a subi une telle ponction. »
« Cette nouvelle coupe budgétaire marque un véritable abandon »
Dans le cadre de ce grand plan d’économies, une nouvelle baisse de 17,6% des crédits alloués au sport est ambitionnée. Aux yeux du Comité national olympique et sportif français, « cette nouvelle coupe budgétaire marque un véritable abandon, à rebours de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques et des ambitions portées pour la jeunesse, la santé publique, l’inclusion et la cohésion nationale. Chaque euro investi dans le sport génère 13 euros d’économie pour la collectivité. L’utilité de cet investissement est prouvée, son efficacité mesurée. Ce qui doit compter pour une équipe gouvernementale qui se dit attachée à l’efficacité de la dépense publique. »
Depuis plusieurs mois déjà, le CNOSF dénonce la baisse de moyens accordés au sport, notamment dans ce contexte d’héritage de Paris 2024. Au mois de mai dernier, peu avant de passer la main à Amélie Oudéa-Castéra, David Lappartient avait ainsi lâché que « Bercy nous prend pour des rigolos. » Sans doute plus que jamais, le sport semble être la cible facile au moment de faire des économies.
« Le sport et le parasport sont une chance pour la France »
Mais le CNOSF compte se battre. « Nous appelons l’ensemble des acteurs du sport – athlètes, fédérations, clubs, bénévoles, arbitres, entraîneurs, éducateurs… -, les collectivités, les parlementaires, tous les soutiens du sport et les citoyens conscients de son importance, à se mobiliser à nos côtés pour refuser ce déclassement. Le sport et le parasport sont une chance pour la France. C’est un bien public trop précieux pour être sacrifié, d’autant plus dans un contexte où notre pays s’alarme des problèmes de santé physique et mentale des jeunes. Le CNOSF et le CPSF, aux côtés de toutes les forces vives qui le soutiendront, ne laisseront pas se faire un tel gâchis. »