Du 6 au 12 septembre, la Corée du Sud accueille les Championnats du monde de tir à l’arc. Une édition hors normes, organisée dans le berceau de la discipline, où l’équipe de France tentera de confirmer sa progression et de bousculer la hiérarchie.
Un an après les Jeux de Paris, l’équipe de France retrouve un rendez-vous majeur, cette fois en Corée du Sud, place forte reconnue du tir à l’arc mondial. Si aucun objectif chiffré en matière de médailles n’a été fixé, les chances tricolores sont toutefois réelles à l’approche de la compétition. Pour les Bleus, l’enjeu sera double : gérer cette ferveur et confirmer les progrès constatés depuis Paris. Une étape clé dans la construction d’un groupe qui vise déjà plus loin : les Mondiaux 2026 et la route vers Los Angeles 2028.
Les Bleus attendus en arc classique
C’est avec une certaine confiance que les Tricolores se présentent à Gwangju. Vice-champions olympiques à Paris, les hommes de l’arc classique arrivent avec un collectif solide, désormais classé numéro 2 mondial. Jean-Charles Valladont, Baptiste Addis et Thomas Chirault sortent d’une saison remarquée, ponctuée par trois podiums, dont une victoire de prestige lors de la coupe du monde à Madrid face aux Coréens. Une performance qui nourrit forcément des ambitions.
En individuel, Addis et Chirault, classés parmi les dix meilleurs mondiaux, font partie des outsiders crédibles. Addis, notamment, s’est hissé à plusieurs reprises dans le dernier carré cette saison et rêve de conclure par une médaille mondiale. Côté féminin, Lisa Barbelin tentera de retrouver son meilleur niveau après un été irrégulier, tandis qu’Amélie Cordeau et Victoria Sebastian poursuivent leur apprentissage au plus haut niveau.
Des ambitions aussi en arc à poulies
Si le classique attire les regards, la délégation française mise également sur ses spécialistes de l’arc à poulies. Les hommes ont retrouvé de la régularité cette saison avec une médaille d’argent collective à Madrid. Nicolas Girard, en pleine ascension, incarne cette dynamique : vainqueur à Antalya puis troisième à Madrid, il arrive en Corée avec une confiance renouvelée et l’envie de décrocher sa première médaille mondiale.
Chez les femmes, le groupe, entièrement recomposé, vit une phase de transition. Léa Girault, Chloé Leroy et Ambre Puiseux découvrent l’intensité d’un championnat du monde. Plus qu’un objectif de podium, c’est l’expérience qui guidera leur compétition, avec la volonté de s’inscrire dans la durée.
Un cadre hors normes
Pour tous, le défi dépasse le terrain sportif : la Corée du Sud, auréolée de cinq titres olympiques sur cinq possibles à Paris en 2024, accueille ses championnats du monde comme un événement national. Les Bleus s’attendent donc à une atmosphère unique : “Tout le monde ne se rend pas compte de l’ampleur du tir à l’arc en Corée […] Je pense que ça va être grandiose”, estime Jean-Charles Valladont.
Dans ce contexte, les archers tricolores savent qu’il faudra trouver le juste équilibre entre s’imprégner de l’ambiance et rester focalisés sur la performance : “Il faudra rentrer dans cet événement, en prenant conscience de l’ampleur que ça peut avoir, mais pas non plus se perdre”, conclut Valladont, fort de sa première expérience sur place il y a 16 ans.
Programme des Mondiaux
Samedi 6 septembre : Qualifications et matchs arc à poulies
Dimanche 7 septembre : Finales par équipes et équipes mixtes arc à poulies
Lundi 8 septembre : Finales arc à poulies femmes
Mardi 9 septembre : Qualifications arc classique / Finales arc à poulies hommes
Mercredi 10 septembre : Finales par équipes et équipes mixtes
Jeudi 11 septembre : Finales arc classique femmes
Vendredi 12 septembre : Finales arc classique hommes
Composition de l’équipe de France
Arc classique femmes : Lisa Barbelin, Amélie Cordeau, Victoria Sebastian
Arc classique hommes : Baptiste Addis, Thomas Chirault, Jean-Charles Valladont
Arc à poulies femmes : Léa Girault, Chloé Leroy, Ambre Puiseux
Arc à poulies hommes : Jean-Philippe Boulch, François Dubois, Nicolas Girard
Par Jade Delattre-Buisset et Matthieu Chaperon