Avant-dernier du Top 14, le Stade Français joue une partie de son avenir ce samedi (16h30) face au LOU. Une rencontre particulière : le club lyonnais est désormais dirigé par Karim Ghezal, entraîneur limogé par Paris en début de saison.
Paradoxal. Voilà le mot qui décrit le mieux l’affiche à venir entre le Stade Français et Lyon, ce 17 mai. Tandis que les Parisiens s’enlisent à la 13e place du Top 14, avec la relégation directe qui leur souffle dans le dos, le LOU vise, lui, une qualification en phases finales. Deux trajectoires opposées, un passé commun : Karim Ghezal.
Un ancien patron dans le camp adverse
Recruté à l’automne 2023 pour relancer le projet parisien, Ghezal n’aura tenu qu’un peu plus d’un an sur le banc du Stade Français. Parti fin septembre, il rebondit rapidement à Lyon où il succède à Xavier Garbajosa. Depuis son arrivée, le club rhodanien a retrouvé de la stabilité et une dynamique victorieuse, prétendant même désormais au top 6. Une renaissance qui contraste violemment avec la chute libre du Stade Français, battu à Perpignan lors de la dernière journée et désormais en grand danger.
Avec seulement 37 points en 23 journées, Paris n’a plus le droit à l’erreur. Même les victoires arrachées au forceps n’ont pas suffi à enrayer la mauvaise dynamique. S’ils veulent encore croire au maintien, les hommes de Paul Gustard doivent impérativement s’imposer face à Lyon. Faute de quoi, la descente en Pro D2 pourrait ne plus être un simple spectre, mais une réalité mathématique.
Un match à double enjeu
En cas de défaite contre le LOU ce week-end, le Stade Français se retrouverait dans une situation extrêmement périlleuse. Actuellement à la 13e place du classement, une défaite les rapprocherait dangereusement de la place de relégation directe, actuellement occupée par Vannes, à un point seulement des Franciliens.
Au-delà de l’enjeu comptable, la rencontre face au LOU revêt une forte dimension symbolique. Ghezal, désormais à la tête d’un collectif lyonnais en pleine forme, croisera pour la première fois la route de son ancien club. Un duel particulier, presque intime, où l’entraîneur aura sans doute à cœur de mettre à mal son ancien club.
Romane Legros