Il y a des joueurs qui ne vieillissent jamais vraiment. Édouard Roger-Vasselin, lui, continue d’écrire sa légende sur la terre battue parisienne. À 41 ans, le Français est toujours en course à Roland-Garros. Une longévité rare dans le tennis professionnel.
Opéré du coude droit en mai, le natif de Gennevilliers a réussi à revenir juste à temps pour son tournoi fétiche. Un retour express, fruit d’une préparation millimétrée et d’une volonté intacte. Cette année encore, il s’aligne avec de hautes ambitions en double messieurs, une discipline dans laquelle il brille depuis plus de dix ans.
Tenant du titre en double mixte avec l’Allemande Laura Siegemund, Roger-Vasselin incarne l’expérience et la science du jeu. En 2024, le duo franco-allemand s’était formé à la dernière minute, deux heures seulement avant la clôture des inscriptions. Résultat : une victoire éclatante et un nouveau trophée pour l’éternel Édouard.
Un maître du double
S’il n’a jamais percé au plus haut niveau en simple (meilleur classement : 35e mondial en 2014), Roger-Vasselin est une référence mondiale en double. Son plus grand exploit ? Le titre à Roland-Garros en 2014, aux côtés de son compatriote Julien Benneteau. Dix ans plus tard, son nom résonne toujours porte d’Auteuil, preuve de la constance d’une carrière exemplaire.
Avec 28 titres ATP en double, une finale au Masters (2020), deux finales à Wimbledon (2016 et 2019) et une demi-finale à l’US Open, le Français s’est forgé un palmarès digne des plus grands dans sa spécialité. Il a même atteint la 6e place mondiale en double en novembre 2014, ce qui le place parmi les meilleurs Français de l’histoire dans cette catégorie.
Héritage et passion
Fils de Christophe Roger-Vasselin, demi-finaliste à Roland-Garros en 1983, Édouard poursuit une tradition familiale. Mais il a su tracer sa propre voie, avec discrétion et élégance. Sur les courts, il impressionne par sa lecture du jeu, sa qualité de volée et sa capacité à sublimer ses partenaires.
À 41 ans, il n’a plus rien à prouver. Et pourtant, il continue. Par passion, par amour du jeu, et peut-être un peu aussi pour le plaisir de faire mentir le temps. Quoi qu’il advienne cette année à Roland, Édouard Roger-Vasselin restera l’un des symboles les plus inspirants du tennis français.
Romane Legros