À quelques mois des Jeux d’hiver 2026, Perrine Laffont aborde une nouvelle saison olympique avec un mélange de sérénité et d’expérience. Préparation repensée, adaptation du calendrier, évolution de l’esprit olympique et gestion du risque : la championne de bosses détaille son approche.
Comment vous sentez-vous ? Comment s’est passée la prépa cet été ?
Plutôt bien, on a eu une très bonne prépa, j’ai fait un programme un peu adapté aussi avec l’expérience de ces dix dernières années. On a essayé de mettre aussi un petit peu de nouveautés parce que les saisons olympiques et on sait que mentalement, elles peuvent tirer un peu plus, donc il faut mettre un petit peu de fraîcheur sur tout ça. Je suis allée faire de la danse avec une ancienne danseuse étoile, je suis allée à Nice et en fait ça m’a fait fait du bien de changer de sport, de voir autre chose. Après, on est allé chercher des petits détails, sur la nutrition, le sommeil, on a fait des tests un peu plus approfondis.
Comment abordez-vous ces Jeux ?
Plutôt bien parce que je suis contente, c’est le retour des Jeux en Europe. On va dire que les deux dernières, même trois dernières Olympiades, on était dans un contexte un petit peu anxiogène. Donc oui, là, j’aspire à des Jeux un peu plus légers. On va avoir la famille avec nous aussi. Donc ça va faire du bien à la tête et je pense que ça va aussi beaucoup nous aider dans l’approche de ces Jeux.
Allez-vous faire toutes les Coupes du monde avant les Jeux ?
Avant les Jeux, on ne sait pas encore. On attend de voir comment va évoluer la saison. On est assez ouvert et en fonction de comment ça se passe, on adaptera.
Est-ce que l’éclatement des sites ne fait pas perdre un peu l’esprit des Jeux ?
Forcément ça perd un petit peu de cet esprit olympique qu’on aime avoir. Et puis quand j’ai fait Sotchi ou même Pyeongchang, on a eu la chance de pouvoir aller voir d’autres épreuves. On était dans les villages aussi avec d’autres athlètes. Là, on va être que le snowboard et le freestyle, donc c’est vrai que ça va réduire un petit peu cette émulation qu’on aime tant aux Jeux Olympiques, à courir dans tous les couloirs pour avoir les pins des nations les plus stylées.
C’est vrai que ça perd un petit peu de son charme à ce niveau là. Après, je pense que c’est bien aussi, parce qu’on va être sur des Jeux un peu plus vertueux en termes d’écologie, avec des sites qui étaient déjà quasiment tous construits, où il y a eu peu d’aménagements qui ont été faits. Et je pense qu’il faut savoir vivre avec son temps aussi, prendre en compte le réchauffement climatique. C’est quelque chose qui va être appliqué aussi sur 2030. Et il faut le faire parce que c’est aussi ça l’esprit olympique : c’est respecter son temps, c’est respecter des valeurs qui sont importantes de nos jours et on est en accord avec ça.
L’objectif, ce sont évidemment les Jeux. Mais comment aborder les épreuves avant ?
D’expérience, il faut être au top, ça fait partie du jeu aussi. Et puis des fois, je pense que tu peux te blesser à ne pas y aller à 100%. Après, là je pense que c’est plus l’expérience qui va parler, il va falloir être assez naturel sur ça et ne pas forcément calculer à combien de pourcents je vais vouloir vivre une épreuve. Je pense que je vais le faire assez naturellement et comme je disais tout à l’heure, on va adapter en fonction des résultats, de comment ça se passe.
C’est un site que vous avez déjà vu l’hiver dernier. Quelles impressions ?
C’est un site qu’on a vu l’hiver dernier, plutôt joli, ça reste un peu plus chaleureux de ce qu’on a déjà vu parce que c’est un village existant, il y a des habitants à l’année. Donc ça a bien plus de charme que ce que j’ai déjà vécu.

























