Cette année, le Marseille-Cassis des quartiers s’inscrit dans le cadre du mois de l’inclusion. Après une édition 2024 très positive, le dispositif continue de monter en puissance.
Du running vers l’emploi, c’est tout l’enjeu du Marseille-Cassis des quartiers. « C’est un dispositif initié en collaboration avec France Travail, souligne Laurent Manneveau, directeur technique de la SCO Sainte-Marguerite. L’édition précédente s’est avérée très positive, avec quasiment 50 % de jeunes qui ont réussi à trouver une issue positive vers le monde du travail ou au sein d’une structure. Cette année, on espère atteindre les 80 %. Pour cette nouvelle édition, le Marseille-Cassis des quartiers est un peu plus devenu un Marseille-Cassis de l’inclusion. Nous avons beaucoup plus de jeunes de structures qui vont prendre part à cette nouvelle édition. On a un total de six groupes, ce qui représente une centaine de participants cette année. » Parmi eux : les coureurs et coureuses du Centre EPIDE.
« Déjà un an ! » Encadrant au sein du Centre EPIDE de Marseille, Daniel Gil constate que le temps est passé très vite. « L’année dernière, la SCO Sainte-Marguerite, club organisateur de Marseille-Cassis, a inventé le Run dans ton quartier. Il offrait, à cette occasion, 100 dossards pour Marseille-Cassis aux jeunes issus des QPV. L’objectif de ce projet, c’était de proposer des entraînements aux jeunes des quartiers, de leur mettre à disposition le dossard et ensuite, quelques semaines plus tard, leur proposer un job dating pour trouver du travail ou une formation avec les entreprises partenaires de Marseille-Cassis. On a trouvé ce projet magnifique et on a su transmettre cette excitation et cette folie lors d’une première édition qui a été très positive, et de nouveau cette année. »
D’une quinzaine de participants, le Centre EPIDE est passé à une vingtaine de jeunes coureurs en vue de l’édition 2025. « On a voulu mettre à l’honneur les féminines, on a donc un peu plus d’inscrites chez les filles cette année », révèle Daniel Gil. À l’image d’Angelina, qui s’apprête à prendre part à Marseille-Cassis. « Mon objectif, c’est déjà de finir la course et que tout le monde nous soutienne, explique la jeune participante. J’ai vraiment eu envie de participer pour arriver à terminer. Si j’y arrive, mes proches seront fiers de moi. En attendant, on s’entraîne beaucoup. Tout le monde se motive, que ce soit le plus faible ou le plus fort. Chacun tire l’autre vers le haut. »
Autre participant : Clément, lui aussi élève du Centre EPIDE de Marseille. « Pour moi, l’objectif sur Marseille-Cassis, c’est d’arriver à me dépasser, confie le jeune participant. L’entraînement est dur, la montagne, ce n’est pas facile. Heureusement, on s’entraide beaucoup entre nous. De mon côté, j’avoue que je n’ai pas d’objectif de temps. Si j’arrive à finir la course, ce sera déjà bien. » Un objectif partagé par l’ensemble des participants du Centre EPIDE de Marseille, pour le plus grand plaisir de Daniel Gil.
« En plus, cette année, on s’est mieux préparé, révèle l’encadrant au sein du Centre EPIDE de Marseille. On s’y est pris un peu plus tôt que l’année dernière, ce qui nous a permis de greffer des entraînements supplémentaires à notre programme. On a notamment pu avoir plus d’entraînements au Col de la Gineste, la principale difficulté du parcours. C’était l’idéal, ça a permis aux jeunes d’appréhender beaucoup ce passage, de prendre du plaisir malgré la difficulté, et ainsi d’être beaucoup plus à l’aise durant la course. »
Résultat : certains croient même en leurs chances… de gagner Marseille-Cassis ! « Je pense que je peux gagner, lâche Saïd, lui aussi jeune participant du Centre EPIDE. J’ai le projet d’entrer dans l’armée, du coup j’aime dépasser mes limites et je pense que c’est la course pour le faire. En vrai, je pense que je peux finir dans les huit premiers. En tout cas, c’est l’objectif, ce serait cool de ramener une petite coupe à tout le monde ! » Rendez-vous le 26 octobre pour ces jeunes participants intrépides.
Un enthousiasme forcément plaisant pour Laurent Manneveau. Le directeur technique de la SCO Sainte-Marguerite, qui a accompagné ces jeunes lors de leur première montée du Col de la Gineste, assure « que l’idée est de faire de la préparation physique, mais pas seulement. On met également en place de la préparation au bénévolat, à la manière de se présenter, à se sociabiliser et à s’intégrer au mieux à la société. Le Marseille-Cassis des quartiers est un dispositif qui fonctionne. L’idée serait même de le faire deux fois dans l’année pour avoir des jeunes qui préparent des objectifs toute l’année. Il n’y aurait rien de mieux. Vous imaginez ce que ça représente pour ces jeunes de prendre part à un événement au milieu de 20 000 personnes ? C’est extraordinaire ! »