À Ermelo, aux Pays-Bas, Alexia Pittier a offert à la France son tout premier titre européen en para-dressage. Dimanche 7 septembre, associée à Sultan 768, la cavalière tricolore a décroché l’or dans le Grade IV Freestyle, marquant un tournant historique pour la discipline.
La dernière journée des championnats d’Europe de para-dressage a tenu toutes ses promesses. Deux cavaliers français avaient réussi à se hisser jusqu’à l’épreuve ultime de Freestyle, qui mêle technique et expression artistique au rythme de la musique. Vladimir Vinchon, associé à Pégase Mayenne, n’a pas réussi à reproduire ses standards habituels et a dû se contenter de la 7e place. Mais l’espoir tricolore reposait encore sur Alexia Pittier et son fidèle Sultan 768, quatrième de la première épreuve individuelle puis troisième du Grand Prix B.
Une prestation qui fait basculer l’histoire
Avant-derniers à entrer en piste, Alexia Pittier et Sultan ont présenté une reprise exigeante et pleine de sensibilité. Quelques imprécisions les avaient privés de médaille en ouverture de championnat, mais cette fois la cavalière a su transformer son programme en véritable démonstration. Avec une note de 78,055 %, le duo a séduit les juges et pris la tête du classement devant la Suédoise Louise Etzner Jakobsson (75,145 %) et la Danoise Pia Wulff Jelstrup (74,995 %). Une performance majuscule qui offre à Alexia Pittier sa première médaille internationale et un titre continental inédit pour le para-dressage français.
Un cap franchi pour la discipline
En décrochant ce titre, la cavalière et son cheval signent bien plus qu’un exploit personnel : ils inscrivent la France sur la carte européenne du para-dressage. Jamais auparavant les tricolores n’avaient atteint le sommet d’un championnat continental dans cette discipline. Au lendemain de la Journée paralympique, cette victoire représente un formidable signal d’espoir et une source d’inspiration pour toute la filière handisport équestre française. Pour Alexia Pittier, qui continue de progresser au plus haut niveau, cette médaille d’or n’est peut-être que la première d’une longue série.