La 25e édition des Deaflympics se déroulera à Tokyo du 15 au 26 novembre 2025, cent ans après la première édition à Paris. La France sera représentée sur 11 disciplines.
Du 15 au 26 novembre 2025, Tokyo accueillera la 25e édition des Deaflympics, les Jeux olympiques des sportifs sourds et malentendants. Les premiers Deaflympics ont eu lieu à Paris en 1924, ils célèbreront cette année leur centenaire, devenant la plus ancienne compétition multisports après les Jeux olympiques. Réservée aux athlètes présentant une perte auditive supérieure à 55 décibels, la compétition interdit tout dispositif de correction auditive. Véritable vitrine du sport sourd, elle réunira plus de 3 000 athlètes issus de 70 nations, répartis sur 21 disciplines.
La France en quête de confirmation
La Fédération Française Handisport (FFH) alignera une délégation de 33 athlètes sur cinq disciplines : athlétisme, bowling, cyclisme, football et natation. Les objectifs sont clairs : entre quatre et six médailles, avec Pamera Losange (athlétisme) comme principale chance de titre sur 100m et 200m. Derrière elle, des noms bien connus comme Paul Servières (cyclisme), Ludovic Bartout (bowling) ou encore les jeunes Clément Allegranti et Louis Gobet (18 ans) symbolisent la diversité d’une équipe équilibrée entre expérience et relève.
En 2022, la France a été huitième du classement général avec 16 médailles, dont 8 en or, cette année la Team handisport (qui avait remporté 8 médailles, dont 5 en or) vise à confirmer sa place dans le top 10 mondial. Les footballeurs, champions d’Europe et vice-champions aux derniers Deaflympics, comptent également parmi les prétendants à la médaille.
Des athlètes français présents dans d’autres disciplines
Au-delà de la FFH, la délégation tricolore sera également représentée dans d’autres sports : volley, tennis, judo, handball, golf et badminton, disciplines qui ne relèvent pas directement de la fédération handisport mais qui traduisent la vitalité du mouvement sportif sourd français. En judo, la France s’avance avec ambition. Après une médaille d’or signée Amadou Meïté et trois bronzes au Brésil en 2022, la discipline aborde Tokyo avec un mélange d’envie et d’émotion. « Le Japon, c’est la terre du judo, son berceau, et pouvoir y combattre sous les couleurs françaises a une dimension symbolique très forte » confie Antoine Hays, directeur du Para Judo, à France Judo. Côté tennis, huit athlètes ont été retenus.
La France, emmenée par Mikael Laurent, médaillé d’or en double masculin en 2021, vise haut, notamment dans les épreuves de double mixte et double dames, où les paires Jessica Gagnant/Mikaël Laurent et Jennifer Lambert/Marine Beney apparaissent parmi les favorites. En badminton, trois Français tenteront de s’illustrer sur l’épreuve individuelle, tandis qu’en golf, Margaux Bréjo, déjà médaillée de bronze lors de la dernière édition, représentera seule le drapeau tricolore.
Entre ambition sportive et portée symbolique, les Deaflympics 2025 s’annoncent comme un moment fort pour le sport français. Athlètes handisport et sportifs sourds d’autres fédérations partageront un même objectif : faire briller la France sur la scène internationale.
 
			 
					

































