Au terme d’une finale sous haute tension, les Bleuets ont vu l’or leur échapper sur un tir à 1,4 seconde du buzzer. Battus par l’Espagne (82-81), les U18 repartent avec l’argent. Un coup dur, mais aussi la preuve qu’une génération talentueuse est bel et bien en marche.
Ils y étaient presque. Une poignée de secondes, un tir assassin, et le rêve d’or s’est envolé. Mais si l’histoire retiendra la défaite des Bleuets face à l’Espagne (82‑81), il faut surtout souligner le retour en finale d’une équipe de France U18 solide et engagée. Présents dans le dernier carré pour la première fois depuis 2016, les joueurs d’Élise Prodhomme (première femme à coacher une équipe de France masculine) renouent avec le podium dans cette catégorie, sept ans après leur dernière médaille.
Une montée en puissance maîtrisée
Dès la phase de poules, les Français ont imposé leur style : trois victoires en trois matches, et une première place méritée. En huitièmes, la Bulgarie leur donne plus de fil à retordre que prévu, mais un tir important d’Isaac Guedegbe à 23 secondes de la fin scelle une victoire difficile mais fondatrice (76‑72).
En quarts, les Bleuets élèvent encore le niveau. Face à la Slovénie, ils déroulent avec sérieux et sang-froid (80‑58), se qualifiant logiquement pour le dernier carré de la compétition. Puis en demi-finale, c’est une démonstration des Bleuets : la Lettonie est balayée 92‑63.
Un match, une seconde, une cicatrice
Et puis, cette finale. Une première mi-temps au coude à coude. Puis, dans le troisième quart-temps, les Tricolores accélèrent. Face à des adversaires en panne d’adresse, Houindo, Boulefaa et Yimga-Moukouri alimentent le score, pendant qu’Isaac Guedegbe sert ses coéquipiers avec 8 passes décisives. L’écart monte à onze points en début de dernier acte. L’or tend les bras. Mais l’Espagne ne lâche rien. Elle grignote, revient, s’accroche à chaque possession. A 1,4 seconde du buzzer, Guillermo Del Pino fait basculer la finale d’un tir à trois points venu briser l’élan français. Une fin cruelle, un silence douloureux.
Pas d’or, mais un cap
Ils voulaient l’or, ils repartent avec une fin au goût amer. Pourtant, cette médaille d’argent porte en elle toutes les promesses de demain. Celle d’une génération qui a grandi en quelques jours, et qui, dans la défaite, a révélé l’essentiel : un avenir à construire, ensemble.
Invaincus jusqu’en finale, les Bleuets ont fait preuve de caractère, de cohésion et d’une maturité tactique rare à cet âge. Une dynamique incarnée aussi par Maxence Lemoine, désigné dans le cinq majeur du tournoi.