Trois jours après leur désillusion contre Israël, les Français ont retrouvé le sourire en dominant la Pologne (83-76). Portés par un Guerschon Yabusele étincelant, ils valident leur billet pour les huitièmes de finale et restent en course pour la première place du groupe.
Bousculés dans cette phase de poule, privés de plusieurs intérieurs et désormais contraints de composer sans Alexandre Sarr, les Bleus avaient besoin d’un leader. Leur capitaine a répondu présent. Transparent depuis le début du tournoi, Guerschon Yabusele a livré l’une des performances les plus marquantes de l’histoire de l’équipe de France à l’EuroBasket : 36 points, 6 rebonds et 2 contres pour 33 d’évaluation. De quoi rappeler à tous son statut de double médaillé olympique et surtout redonner confiance à un groupe en quête de repères.
Dès le premier quart-temps, « l’Ours » a donné le ton. Agressif en attaque, appliqué en défense, il a tenu la baraque quand la Pologne faisait pleuvoir les trois-points. Si les shooteurs tricolores restaient maladroits, Yabusele, bien accompagné par Elie Okobo et Timothé Luwawu-Cabarrot, a maintenu les Bleus à flot.
Une réaction collective attendue
Après une première mi-temps frustrante (41-44), les Français ont changé de visage au retour des vestiaires. Plus intenses, dominateurs au rebond (23 offensifs sur l’ensemble du match), ils ont peu à peu étouffé une Pologne incapable de garder le rythme. Yabusele a enchaîné deux missiles à trois points pour lancer le dernier quart, suivi par un dunk ravageur de Jaylen Hoard. L’écart montait à +13 (68-55, 33e) et les Tricolores semblaient filer vers un succès net.
La fin de match, un peu brouillonne, a rappelé que la France n’est pas encore au sommet de son expression collective. Quelques balles perdues, des fautes évitables et l’adresse retrouvée de Jordan Loyd ont relancé l’ambiance dans la Spodek Arena (80-76). Mais un ultime tir primé d’Okobo a définitivement calmé les ardeurs polonaises.
Cap sur les huitièmes
Ce succès permet à la France d’assurer sa qualification pour les huitièmes de finale. La première place du groupe D reste possible : elle dépendra d’un succès sur l’Islande et d’un coup de pouce slovène face à Israël. Au-delà du calcul comptable, cette victoire redonne surtout de l’élan à une équipe qui devait se rassurer.