À Rouen, l’Équipe de France entame vendredi sa route vers la Coupe du monde 2027. Une fenêtre FIBA particulière, marquée par la dernière apparition internationale d’Andrew Albicy dans ce format.
La campagne mondiale commence dans un contexte singulier. Réunis à Rouen depuis lundi, les Bleus n’ont que quelques jours pour bâtir une identité collective avant de défier la Belgique. Au fil des arrivées, depuis les championnats espagnols, monténégrins ou français, les douze joueurs retenus par Frédéric Fauthoux ont rejoint la Normandie au lendemain de leur journée de club (Matthew Strazel et Bodian Massa doivent arriver vendredi pour le transfert vers la Finlande). Parmi les joueurs, un visage attire immédiatement l’attention.
À 35 ans, Andrew Albicy a repris place au cœur du groupe bleu après un voyage depuis les îles Canaries en compagnie de Louis Labeyrie. Avec 108 sélections, soit plus que l’ensemble de ses treize coéquipiers réunis, le meneur incarne la mémoire des Bleus. Cinq médailles internationales, une connaissance intime des fenêtres FIBA, 30 matchs disputés sur 36, un sens du devoir jamais démenti. Cette fenêtre de novembre sera la dernière avant son départ à la retraite internationale, programmée le 1er décembre, après un match très symbolique pour lui en Finlande.
Des qualifications, sans cadres NBA ni joueurs d’EuroLeague
La sortie de route à l’Euro, il y a quelques mois, est encore dans les esprits. Pour lancer la qualification au Mondial 2027, Frédéric Fauthoux a choisi une voie différente : un groupe plus mûr, plus habitué aux joutes européennes, à rebours de l’équipe très rajeunie convoquée il y a un an.
Privée des joueurs NBA, indisponibles en saison régulière et largement amputée de ses éléments d’EuroLeague, la France doit composer autrement. Monaco et l’ASVEL ont toutefois accepté de libérer un joueur chacun pour la deuxième rencontre, en Finlande : Matthew Strazel, vice-champion olympique remis de sa blessure pré-Euro et Bodian Massa rejoindront leurs partenaires directement le soir du France-Belgique.
La liste témoigne d’un équilibre recherché :
- Le retour de Louis Labeyrie, médaillé mondial 2019,
- la première convocation de Killian Tillie, titré en Ligue des champions avec Malaga,
- la présence de joueurs en pleine ascension comme Hugo Benitez, Yves Pons, Gérald Ayayi, Mathis Dossou-Yovo ou Lionel Gaudoux, déjà aperçu lors de la préparation estivale.
Pour Fauthoux, la mission est claire : éviter les pièges d’une première phase toujours délicate, accumuler rapidement des victoires pour se qualifier et poser des bases solides pour la deuxième phase.
Un premier défi pour lancer un long parcours jusqu’au Qatar
Face à la Belgique, vendredi à 20h30, les Bleus ouvriront une campagne de qualification qui s’annonce dense. Le groupe G réunit la France, la Belgique, la Finlande et la Hongrie. Les trois premiers accéderont ensuite à une deuxième phase de groupes, encore plus relevée, en croisant avec les trois premiers du groupe H : la Slovénie, la République tchèque, la Suède et l’Estonie.
Chaque résultat compte : les points de la première phase sont conservés pour la suite. Historiquement, les Bleus ont toujours su maîtriser ces fenêtres internationales : 30 victoires en 36 matchs, aucune défaite à domicile depuis la réinstauration du format. Mais le contexte de novembre change la donne. Entre remaniements, automatismes à reconstruire et préparation réduite, rien ne sera offert.

















