Sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié se dit satisfait du tirage au sort de la Coupe du Monde 2027. La France affrontera les USA, les Samoa et le Japon.
Quel est votre commentaire sur ce tirage au sort de la Coupe du Monde 2027 ?
Ce tirage au sort nous a projeté sur la compétition. En étant tête de série, on pouvait imaginer une poule accessible dans cette nouvelle formule abordable. On va quand même prendre le temps et respecter l’ensemble des équipes qui nous sont opposées et qui se sont qualifiées pour cette compétition.
« Une poule qui nous semble abordable, en respectant fortement nos adversaires »
Le fait de commencer avec des équipes un peu plus abordables sur le papier permet-il de se lancer dans la compétition ?
Une Coupe du Monde de rugby, c’est très long. C’est plus long que les Jeux Olympiques, plus long qu’une Coupe du Monde de football. Il faut au minimum de cinq jours avant que les joueurs puissent enchaîner deux matchs. Un huitième de finale a été rajouté. Donc c’est quasiment une compétition de deux mois pour ceux qui vont jusqu’au bout. Par rapport à notre poule, on a déjà joué le Japon et les États-Unis par le passé en Coupe du Monde. Les Samoa moins souvent, mais par moment. Nous affronterons d’ailleurs le Japon cet été, chez eux à Tokyo. C’est une poule qui nous semble abordable, en respectant fortement nos adversaires.
Ce tirage au sort est-il réalisé trop tôt ?
Je ne vois pas la hiérarchie mondiale bouger énormément jusqu’en 2027. Cela permet notamment aux nations de préparer leurs camps de base. Pour nos supporters, aller en Australie représente aussi un investissement important. Il faut les accompagner, leur donner de la visibilité sur la billetterie. 18 mois avant, c’est bien.
« Il y a peu d’opportunités pour les joueurs de gagner leur place »
À quoi ressemblera votre phase de préparation avant la Coupe du monde ?
Entre la finale du Top 14 et le début de la préparation physique, on aura deux semaines de plus par rapport à 2023. On aura aussi trois matchs de préparation en Europe. Puis il y aura le voyage et l’adaptation au décalage horaire. On aura donc un mois de régénération après la finale, deux mois de préparation et deux mois de compétition.
Pourquoi trois matchs de préparation ?
On ne joue pas énormément, avec l’équipe de France. Il y a donc peu d’opportunités pour les joueurs de gagner leur place dans l’avion pour l’Australie. Ajouter des matchs de préparation est intéressant. Nous en avions joué quatre en 2023. Cette fois, nous voulons laisser plus de temps aux joueurs pour se régénérer avant le départ vers l’Australie. Trois matchs, c’est cohérent.
« L’Afrique du Sud marche sur le rugby mondial »
L’Afrique du Sud est-elle l’épouvantail de la compétition ? Vous pourriez l’affronter en demi-finale…
Ne retirez pas l’Australie du chemin, surtout en tant que pays hôte. L’Afrique du Sud ? C’est le numéro 1 mondial, double champion du monde en titre, qui marche sur le rugby mondial… C’est un potentiel rendez-vous grandiose, évidemment. La pression, elle est là tout le temps et c’est normal : l’équipe de France n’a jamais remporté cette compétition.
Avez-vous pour objectif d’être champion du monde ?
Oui, c’est notre ambition. Je le dis clairement. Ce sera très difficile d’obtenir ce Graal, on le sait tous. Mais notre ambition est de l’atteindre. « À jamais les premiers » ? Potentiellement…






















