Les Championnats du monde d’Adélaïde offrent au beach-volley tricolore l’un des plus grands moments de son histoire. Après un huitième de finale hors norme face au Qatar, Téo Rotar et Arnaud Gauthier-Rat se sont qualifiés pour le dernier carré. Rémi Bassereau et Calvin Ayé, eux, s’arrêtent en 9e place mais concluent une saison prometteuse.
Ce jeudi restera gravé dans l’histoire de l’équipe de France. Face aux Qatariens Cherif/Ahmed, l’une des duos les plus redoutés du circuit (médaillés olympiques, vainqueurs de plusieurs Elite 16, 6e au classement mondial et sans défaite depuis quatre mois), Téo Rotar et Arnaud Gauthier-Rat ont signé une victoire venue d’ailleurs. Après un premier set manqué puis un second parfaitement maîtrisé, tout s’est joué dans un tie-break devenu irréel. Menés 13-14, les Français ont effacé sept balles de match consécutives, avant de s’offrir leur première occasion, convertie grâce à un service d’Arnaud Gauthier-Rat qui a fait plier Ahmed Tijan. Score final : 23-21. Le duo tricolore, porté par le public, enchaînait ainsi une cinquième victoire de rang et a ouvert la voie vers les demi-finales.
Direction les demi-finales, une première pour le beach français
Vingt-quatre heures plus tard, les Français confirmaient leur état de grâce. Opposés aux Allemands Pfretzschner/Winter (25e mondiaux), ils ont une nouvelle fois dû s’employer en trois sets, changeant le cours du match dans les moments clés. Menés dans le tie-break, ils sont revenus, puis ont fait basculer la rencontre grâce à un bloc décisif de Téo Rotar, suivi d’une contre-attaque. Une victoire qui les propulse en demi-finale des Championnats du monde, une première dans l’histoire du beach-volley français. Le dernier carré les opposera à une paire bien connue : les Suédois Jacob Hölting Nilsson et Elmer Andersson, battus en poules mais en pleine montée en puissance depuis.
Bassereau/Ayé stoppés par les champions olympiques, mais une saison fondatrice
De leur côté, Rémi Bassereau et Calvin Ayé ont buté contre les champions olympiques, David Ahman et Jonathan Hellvig. Logiquement dominés en réception et en service, les Français se sont inclinés en deux sets (21-17, 21-16). Ils quittent ces Mondiaux avec une 9e place et une conviction : leur saison a fait d’eux une paire redoutée. Deuxième sur un Elite 16 à Joao Pessoa, quatrième au Cap, ils ont trouvé un style de jeu, une stabilité, et se rapprochent du top 10 mondial.
















