Pour la première fois depuis 2019, l’équipe de France revient dans le dernier carré mondial. À Bologne, les hommes de Paul-Henri Mathieu lanceront leur campagne ce mardi 18 novembre, avec un quart de finale piégeux contre la Belgique. Une semaine où tout peut basculer et où le rêve d’un nouveau Saladier d’argent se remet à vibrer.
Six ans sans goûter à la phase finale : pour les Bleus, la parenthèse a semblé longue. Depuis leur succès décisif en Croatie début septembre, cette équipe n’a jamais cessé de regarder vers Bologne. C’est là que débute, dès ce mardi à 16h, leur nouvelle aventure en Coupe Davis. Paul-Henri Mathieu a tranché : cinq hommes représenteront la France.
Arthur Rinderknech (29e mondial), pilier du groupe, mènera une délégation composée de Corentin Moutet (35e), toujours inspiré sous le maillot bleu, Benjamin Bonzi (94e), Giovanni Mpetshi Perricard (59e) et Pierre-Hugues Herbert, référence évidente pour le double. Cette sélection est la même que celle alignée à Osijek lors du barrage victorieux. Sans Ugo Humbert ni Arthur Fils, tous deux blessés, mais avec une cohésion qui a porté ses fruits ces derniers mois.
Une Belgique dangereuse, un format impitoyable
Sur leur chemin, les Bleus retrouvent la Belgique, une équipe qui sait hausser son niveau quand l’enjeu devient majeur. La formation dirigée par Steve Darcis a elle aussi validé son billet pour Bologne en allant décrocher une victoire en Australie. Dans le camp belge, Zizou Bergs et Raphaël Collignon devraient être alignés en simple. Le double, lui, repose sur une paire incontournable : Joran Vliegen et Sander Gille, parmi les plus solides.
Si l’historique est favorable à la France (6 victoires à 3), l’écart ne veut plus dire grand-chose dans un format réduit à seulement deux simples et un double. « Tout peut se passer avec ce format de rencontre très court« , rappelle Paul-Henri Mathieu à la FFT, conscient qu’une entrée manquée peut tout faire basculer. Arthur Rinderknech le sait aussi : « Être là, sur cette phase finale que l’on cherchait depuis un moment, est une immense satisfaction. Mais pas un aboutissement.«
Une soirée à enjeux pour rallumer la flamme
Le coup d’envoi sera donné à 16 heures, mais la soirée pourrait s’étirer jusqu’au bout de la nuit italienne. Les compositions ne seront révélées qu’une heure avant la rencontre, ajoutant encore un peu de tension à un duel déjà chargé d’enjeux. La France ne manque pas d’arguments : expérience, densité, et une envie farouche de renouer avec les grandes heures. Mais la Belgique arrive lancée, convaincue qu’elle peut surprendre encore. Quoi qu’il arrive, ce quart de finale s’annonce serré et indécis. Le genre de rendez-vous où l’histoire de la Coupe Davis s’écrit souvent en quelques points. Et où une compétition entière peut basculer sur un instant.


















