La Boulangère Wonderligue reprend le 1er octobre et SPORTMAG clôt sa série de présentations avec l’ESBVA-LM. Après un été agité, les Guerrières repartent presque d’une page blanche avec un effectif modifié à 90 %. Seule Marie-Ève Paget, cadre respectée et meneuse internationale, poursuit l’aventure.
À l’aube d’une nouvelle saison de la Boulangère Wonderligue, Villeneuve d’Ascq reste marqué par un exercice 2024-2025 paradoxal, commencé dans la douleur mais achevé en apothéose : un titre européen en EuroCup Women et un maintien sécurisé dès la première journée des playdowns. Ce contraste a rappelé une évidence : Villeneuve devait changer pour retrouver son rang. L’été a donc été marqué par un grand ménage, avec neuf départs, dont Carla Leite, Shavonte Zellous ou Haley Peters qui ont rejoint la WNBA. La direction a pris le parti d’une reconstruction en profondeur, intégrant un travail sur la préparation mentale et une refonte du recrutement.
Seule rescapée, Marie-Ève Paget symbolise la continuité et la fidélité au maillot. Arrivée en cours de saison dernière, la meneuse française a su rapidement s’imposer par sa vision du jeu et son leadership. Sa prolongation était donc un signal fort : les Guerrières repartent de zéro, mais elles s’appuient sur un socle d’expérience pour guider les nouvelles venues.
Un effectif neuf pour retrouver l’ADN des Guerrières
Parmi ces nouvelles têtes, Alexis Peterson incarne la grande attraction de l’été. Meneuse explosive et scoreuse reconnue, elle arrive pour porter le projet et redonner du rythme au jeu villeneuvois. À ses côtés, Ameryst Alston renforce une ligne arrière de qualité, tandis que l’internationale française Alexia Chery fait son grand retour après une pause pour maternité. MVP en 2021, elle aura à cœur de redevenir l’une des meilleures intérieures de la ligue. Le secteur intérieur est complété par l’arrivée de Marie-Michelle Milapie, solide référence du championnat et de la jeune Sokhna Adji Fall, pleine de potentiel.
L’expérience viendra aussi de Terézia Páleníková, adroite à longue distance et d’Emmanuelle Tahane, régulière et combative. Pour compléter le tableau, Leck-Olivia Yale, venue de LF2, apportera fraîcheur et ambition. Trois jeunes formées au club, Jade Bobozo, Naëma Kouadio et Lise Fangnigbe, auront également l’occasion de se montrer, symbole de l’identité locale que Villeneuve souhaite préserver.
Aux manettes, Maxime Bézin, épaulé par Mickaël Petipa (nouveau coach assistant), aura la mission d’imposer une identité claire : vitesse, intensité et plaisir de jouer ensemble. Car Villeneuve ne veut pas seulement gagner : il veut séduire son public et faire honneur à l’héritage des Guerrières. La saison s’annonce exigeante, mais l’ESBVA-LM a déjà montré par le passé qu’il savait renaître de ses propres cendres. Le nouveau chapitre des Guerrières débutera loin de leurs bases, le 5 octobre, avec un déplacement sur le parquet de Montpellier. Une semaine plus tard, le Palacium retrouvera enfin ses protégées : rendez-vous le 12 octobre à 15h30 pour la première à domicile face à Landerneau. Avec ses supporters derrière elles, les Guerrières espèrent vite retrouver leur place parmi les candidates aux trophées.
