Dans le Stade national de Tokyo, la session matinale de lundi a livré des fortunes diverses pour les Bleus. Si Marie-Julie Bonnin et Flavie Renouard ont validé leur billet pour la finale avec assurance, Yann Chaussinand et Louise Maraval ont, eux, vu leur parcours individuel s’arrêter.
Troisième journée des Mondiaux à Tokyo, et déjà de belles satisfactions côté tricolore. Trois sauts auront suffi à Marie-Julie Bonnin pour rallier la finale de la perche. La Bordelaise a assuré son entrée à 4,45 m, avant de s’y reprendre à deux reprises pour franchir 4,60 m. Suffisant pour figurer parmi les qualifiées et quitter le sautoir avec le sourire. La championne du monde en salle confiait (via la FFAthlétisme) avoir retrouvé « de bons repères » malgré un mois loin de son matériel habituel. En pleine confiance, elle se verrait bien en découdre sans attendre : « J’aurais adoré que la finale soit ce lundi, parce que je suis vraiment en cannes« , glissait-elle avant de basculer vers le rendez-vous de mardi soir.
Sur 3000 m steeple, Flavie Renouard a confirmé ses progrès. Cinquième grand championnat, mais première finale mondiale à la clé. La Normande a géré sa course avec sang-froid, toujours bien placée, avant de franchir la ligne en 9’14″69, record personnel et première fois sous les 9’15 ». Impeccable techniquement, elle a pu savourer : « Je me sentais mieux armée cette année, avec plus d’expérience. Je suis tellement heureuse que le travail paie » affirme-t-elle via la FFAthlétisme. Pour mardi, elle promet de ne « s’imposer aucune limite« .
Chaussinand et Maraval s’arrêtent là
Pour Yann Chaussinand, engagé dans le premier groupe des qualifications du marteau, la journée a tourné court. Avec un meilleur jet à 75,46 m, le Clermontois n’a jamais trouvé les sensations nécessaires pour espérer atteindre le top 12.
Louise Maraval, elle, a payé le manque de préparation. Handicapée par une grosse chute à l’entraînement en juin, la Vendéenne avait tout tenté pour revenir à temps. Mais sa série du 400 m haies a confirmé ses limites actuelles : 7e en 55’’84, elle reconnaissait via la FFAthlétisme manquer « de rythme, de compétition et de préparation« . Une élimination logique, mais pas sans mérite au regard du chemin parcouru pour être au départ.