Presque un an après les Jeux olympiques de Paris, le Giant Open 2025, organisé du 9 au 11 mai au Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, a marqué un tournant pour la natation tricolore. Cette compétition internationale, organisée dans le bassin des derniers JO, a permis de dresser un état des lieux du collectif français, entre confirmation des cadres et montée en puissance d’une nouvelle génération.
La performance la plus marquante du week-end est signée Anastasiia Kirpichnikova, intouchable sur le 1500 mètres nage libre. En 16’22”05, elle s’est imposée avec plus de 26 secondes d’avance sur sa dauphine, Anna Egorova (16’48”77). Moins rapide que ses chronos pré-Paris 2024, ce temps reste un signal fort d’une nageuse toujours dominante, désormais tournée vers les Championnats du monde 2025 et déjà en ligne de mire pour Los Angeles 2028. La Française Laura Gourgeon, troisième en 16’59”51, s’est également illustrée, réalisant une belle performance à seulement 18 ans.
Les hommes en démonstration
Chez les hommes, plusieurs jeunes Français ont marqué des points importants. À commencer par Jaouad Syoud qui remporte le 200m 4 nages, suivi de près par Remy Tom et Saletes Jacques, deux autres français.
Autre temps fort : le 100 mètres nage libre, où Maxime Grousset s’est classé en première position avec un chrono de 48.25. À noter aussi la victoire sur 200 m brasse de Marc Antoine, solide en 2’10’’84. Une performance qui confirme sa place parmi les meilleurs Français dans cette spécialité exigeante.
Du côté du Stade Béthunois Pélican Club, la relève est bien là. Bertille Cousson s’est offert la victoire sur 200 mètres dos, tandis que Cyrielle Duhamel et Lou-Anne Guiton ont également accroché le podium lors de la première journée. Ce triplé nordiste illustre la qualité du travail de formation réalisé à Béthune et place ces nageuses en candidates sérieuses pour l’équipe de France A.
Ce Giant Open, le premier depuis les Jeux de Paris, avait une saveur particulière. Disputé dans le même bassin olympique, il a permis aux nageurs d’évaluer leur niveau après un été 2024 éprouvant, mais exaltant. Pour ceux qui n’étaient pas aux JO, c’est une rampe de lancement vers les Championnats de France ou les Mondiaux de Kazan à l’automne. Pour les anciens olympiens, c’est l’occasion de relancer une dynamique sur un nouveau cycle de quatre ans.
Romane Legros