Sylvain Michel : « Je veux montrer que je suis bon partout »

Sylvain Michel a parfaitement débuté la saison en terminant à la quatrième place du classement général du rallye Terre des Causses. Entretien avec le jeune pilote de 26 ans, champion de France des rallyes en 2016.

 

Vous venez de reprendre la compétition avec le rallye Terre des Causses, manche d’ouverture du championnat de France. Cela s’est plutôt bien passé…

Oui, surtout que j’étais arrivé sans réelles ambitions sur cette épreuve. Je n’avais aucune expérience avec la Skoda Fabia. Mon seul objectif était d’apprendre. Tout était nouveau pour moi, de la reconnaissance avec la voiture à la gestion des réglages. Je suis donc parti en mode tranquille. Les conditions météo sont devenues de plus en plus agréables au fur et à mesure de la course. Nous avons su passer à travers les pièges. Le résultat est inespéré par rapport à mon inexpérience de départ. D’autant plus que je me suis offert un succès dans la catégorie R5.

Pourquoi avoir choisi de faire une campagne sur terre cette année ?

C’est une volonté qui date de l’année dernière. Je ne voulais pas avoir une étiquette « 100% asphalte ». Je veux montrer que je suis bon partout. La terre peut m’apporter un gros avantage sur l’asphalte, notamment quand les conditions météo sont plus compliquées.

« Il y a encore beaucoup de travail », avez-vous écrit sur votre page Facebook. A quel niveau en particulier ?

Principalement au niveau de la gestion de la voiture, du freinage, braquer le moins possible les roues… Il faut pouvoir améliorer le ressenti du véhicule car tout est nouveau.

Quelles sont vos ambitions pour la suite de la saison ?

Le premier objectif est d’apprendre encore, et le plus vite possible. Devant, ça roule très fort ! Début mai, je participerai au Rallye Castine Terre d’Occitanie. J’espère repartir de cette épreuve avec de gros points. Après cette course, j’aurai quasiment 300km de chrono au compteur. Je pourrai alors me fixer une ligne de conduite plus précise.

Parvenez-vous à vivre du rallye ?

Non. J’ai une activité professionnelle à côté. Je travaille avec un ami dans le secteur automobile. Ça fait des journées bien chargées. Je gère mon planning comme je l’entend. Par exemple, si je peux finir mon travail en une matinée, je me consacre au rallye l’après-midi.

Propos recueillis par Arnaud Lapointe