Léonie Cambours : « Une saison d’apprentissage »

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Après une année de découverte du haut niveau international, Léonie Cambours fait le bilan. L’heptahtlète de la Team SPORTMAG en veut encore plus en 2023.

Le week-end dernier, vous étiez au rassemblement du collectif Ambition 2024. Comment cela s’est-il passé ?

C’était super intéressant ! Plusieurs athlètes sont intervenus, comme Stéphane Diagana et Pascal Martinot-Lagarde, et on a eu plusieurs conférences sur des thèmes divers. La fiscalité, les speechs pour se présenter, les réseaux sociaux, le contrôle anti-dopage… Tout ça était vraiment constructif et enrichissant. Ce sont des problématiques qu’on retrouve dans la vie de tous les jours, et ces formations nous permettent d’être parés à toutes éventualités. En tout cas, ça permet de se sentir soutenu et bien entouré.

« Cette année me sera très utile pour la suite »

Juste après notre dernière interview de septembre, vous étiez sur le départ pour les Jeux Méditerranéens. Que retenez-vous de cette expérience ?

Au final, je termine 3e de la hauteur. La performance n’est pas exceptionnelle (1m75, à 10cm de mon record), mais c’est quand même une petite médaille qui fait plaisir ! Même s’il n’y avait pas énormément de public, il y avait une bonne densité de niveau chez les athlètes. C’était ma toute dernière compétition en U23, alors c’est une bonne manière de conclure ma période chez les Espoirs, mais aussi de clôturer cette saison.

Cette année 2022 aura été bien chargée, avec vos premières apparitions au haut niveau international. Qu’est-ce que vous retirez de cette saison ?

Globalement, j’ai rempli le contrat que je m’étais fixé. J’ai pris beaucoup d’expérience. Cette année me sera très utile pour les saisons à venir. Pour la saison hivernale, je suis très contente. Ma sélection aux championnats du monde en salle était une très bonne surprise. En plus, j’atteins la finale, avec une 7e place. Sur la saison estivale, je garde une petite pointe de déception. Il y a beaucoup de bonnes choses bien sûr, comme ce titre de championne de France Elite et cette sélection aux championnats d’Europe. J’ai réussi plusieurs objectifs et j’ai pu faire mon entrée dans la cour des grands. Mais je reste insatisfaite en termes de performance, j’attendais mieux de moi. Mais je retiens le positif, et je sais que cette année me servira pour la suite. L’année prochaine, il faudra sortir de la perf’ !

« On a pris le positif et le négatif, et ça a donné notre recette pour préparer 2023 ! »

Désormais, vous attaquez déjà 2023. Comment se dessine votre programme d’entraînement ?

Mon objectif le plus proche, ce sont les championnats d’Europe en salle cet hiver. Puis, il y aura les championnats du monde à Budapest l’été prochain. Là, c’est reparti ! J’attaque ma 3e semaine d’entraînement, on reprend les choses sérieuses après 2 semaines de reprise ! En cette rentrée, j’apporte quelques changements. Par exemple, on compte mettre bien plus l’accent sur la musculation. Avec mon coach, on s’est rendu compte que j’avais un peu à rattraper là-dessus par rapport aux concurrentes. L’année dernière, j’avais surtout travaillé mes points faibles, les lancers, et un peu moins mes points forts, les sauts. Cette fois, on veut que ça reste vraiment des atouts, où je puisse faire des différences. On travaille tout de même avec des spécialistes des lancers et du 800m.

Je considère qu’il faut toujours se remettre en question. Que ce soit sur ce qui n’a pas marché comme ce qui a marché. On a pris le positif et le négatif, on a fait notre petit mélange et ça a donné notre recette pour préparer 2023 ! Il faut aussi sortir de sa zone de confort, et chercher à aller plus loin. J’ai également mis en place une préparation mentale et un suivi diététique, avec la FFA [Fédération Française d’Athlétisme]. Tout cela dans le but de créer une sphère propice à la performance. Peu à peu, on a construit tout ça. Des petites choses qui pourraient produire de grands résultats !