Jonathan Hivernat : « Me recentrer sur ma discipline »

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Cette année, Jonathan Hiverrnat ne va participer à aucune compétition de XIII fauteuil. Et pour cause : l’athlète de la Team SPORTMAG se concentre sur le rugby fauteuil, avec Paris 2024 en ligne de mire.

Concernant le XIII fauteuil, quel va être votre programme cette année après une année 2022 très riche ?

J’ai pris la décision de ne prendre part à aucune compétition cette année en XIII fauteuil. J’ai envie de me recentrer et de me concentrer sur ma discipline, je veux optimiser pleinement mes capacités pour être l’un des joueurs majeurs de ma discipline dans les années à venir. C’est aussi un choix qui s’explique par mon envie de profiter de la vie et de ma vie privée.

« Les Jeux paralympiques en France, c’est une fois dans une vie »

Vous parlez d’optimiser vos capacités, est-ce une excitation particulière de continuer à chercher à progresser sans cesse ?

Ce qui m’excite particulièrement, ce sont les nouvelles choses que l’on apprend au fil du temps. Les choses que l’on a pu mettre en place en début d’année peuvent paraître assez simples, mais ça fait beaucoup de bien. Je vais continuer à faire des choses précises et concises, sans me priver pour autant. Ce qui créé l’excitation et la motivation, c’est de se sentir pleinement animé par un objectif. Les Jeux paralympiques en France, c’est une fois dans une vie. On ne sait pas quand ça se représentera. J’ai envie de me donner pleinement pour cet objectif-là.

A propos de cet objectif-là, celui de Paris 2024, êtes-vous dans les temps, avec le reste de l’équipe de France, pour tenter d’aller chercher une médaille ?

Paris 2024, on l’a tous dans un coin de la tête. Aujourd’hui, notre fédération fait au mieux pour nous donner les moyens de nous exprimer de la meilleure des façons. Mais sur ce plan-là, il n’y aura pas de réelle évolution pour différentes raisons. Il faut donc que l’on arrive à s’articuler par nous-mêmes afin d’optimiser notre préparation collective en équipe de France pour augmenter notre niveau de jeu. C’est peut-être l’une des grosses limites pour être au niveau dans un an et demi. Mais nous ne voulons pas nous laisser abattre, nous faisons notre maximum pour pallier ça. Il y a beaucoup de questionnements, mais nous sommes sur la bonne voie pour que tous les joueurs se sentent concernés et prêts.

Aujourd’hui, nous avons une voix pour porter et démocratiser ce monde-là, celui du handisport. Il est différent du monde des valides sur certains points, mais au global, il n’est pas si différent que ça. Les entreprises et les partenaires, à l’approche des Jeux de Paris 2024, voient donc un réel intérêt de pouvoir discuter avec nous car nous sommes dans une vraie approche de la performance.