Elise Daudignon : « Le sauvetage côtier, une grosse partie de ma vie »

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Elise Daudignon sera de nouveau sur le départ du Red Bull Ocean Rescue le 18 février à Biarritz, après avoir terminé 3e sur six filles engagées l’an dernier. Interview.

Qu’avez-vous retenu du Red Bull Ocean Rescue l’année dernière ?

C’était super cool. Bien qu’il n’y avait pas trop de vagues, le soleil était présent. Mon principal souvenir est la trop bonne ambiance entre les athlètes. Etant donné qu’on se connaissait tous un petit peu, le but était de se challenger entre amis (sourire). C’était cool de partir avec les mecs parce que cela rajoute du piment à la course, dont j’avais terminé 3e parmi les six filles engagées.

Vous êtes de nouveau au départ cette année. Comment s’est déroulée la préparation ?

Je m’entraîne pour le sauvetage côtier d’abord. Cette épreuve combine plusieurs disciplines, il n’y a pas vraiment de préparation spéciale. On a travaillé sur le dernier mois sur le lancement de la course pour prendre la planche en courant. On a fait pas mal d’escaliers aussi parce qu’il y a les 100 marches à monter. Mis à part ces deux aspects, c’était plutôt une préparation normale. Lors des mois de janvier et février, nous courons sur de longues distances. Nous ne sommes pas encore sur un format de compétition normal, ce qui équivaut environ à trois minutes de course. On fait vraiment de longues distances afin d’être prêt lors de la course.

« Ce serait bien qu’il y ait plus d’engouement autour du sauvetage côtier en France »

Quelles sont les difficultés de ce parcours pour vous ?

Pour moi, la difficulté sera de rester lucide après tous les tronçons pour ne pas glisser et trébucher dans les marches. Et si jamais il y a des vagues cette année, ce sera encore plus important parce qu’on va faire la planche dès le départ. Il faudra ensuite courir jusqu’à hauteur du phare, nager, puis recourir avant de passer au kayak. Le passage en kayak risque d’être assez compliqué s’il y a des vagues. Il faudra rester bien concentré pour ne pas commettre d’erreurs techniques, ce qui coûterait pas mal de temps, surtout quand on passe la barre. Si on lâche le kayak au large, il faut revenir chercher le kayak au bord et ça ne s’avère pas toujours évident.

De quelle manière avez-vous atterri au sauvetage côtier ?

Je suis arrivée toute petite dans le club d’Hossegor, où je suis toujours licenciée (au Hossegor Sauvetage Côtier, ndlr.). C’est parce que ma mère surveillait les plages quand elle était jeune à Hossegor. C’est là-bas qu’elle a rencontré Popeye, de son vrai nom Jean-Pierre Arbouet, qui a ramené le sauvetage côtier en France depuis l’Australie. C’est aussi lui le fondateur de ce club. Il a proposé à ma mère de venir tester le sauvetage et ma mère a donc découvert ce que c’était, elle a eu l’idée de nous mettre mon frère et moi au sauvetage dès le plus jeune âge pour avoir une connaissance de l’océan. Au fil du temps, le sauvetage côtier est devenu une grosse partie de ma vie.

Qu’attendez-vous de cette deuxième édition à Biarritz ?

Ce serait bien que cette manifestation gagne un peu en ampleur, qu’il y ait plus de gens qui viennent et que d’année en année, l’engouement grandisse, comme en Australie, où il y a bien des tours professionnels organisés par des sponsors, avec de gros prize-moneys à la clé. En Australie, tout tourne autour du sauvetage côtier. Ce serait un peu le rêve pour n’importe qui pratiquant le sauvetage en France que ça arrive à se développer à ce point ici, et pourquoi pas en vivre grâce à Red Bull.