Virginie Thobor : « Un kit qui met en valeur les atouts de la lutte »

Ce vendredi 6 novembre, la Fédération Française de Lutte lance son kit éducatif baptisé « Ma planète lutte ». Un concept destiné aux enfants de 6 à 10 ans, comme l’explique Virginie Thobor, directrice technique nationale de la FFLutte.

 
En quoi consiste le kit éducatif « Ma planète lutte » ?
Ce kit est composé de plusieurs dispositifs. La lutte dispose de plein d’atouts, c’est un sport universel pratiqué partout dans le monde. Ce kit met en valeur les atouts de la lutte. L’une des manières de valoriser cela était justement de faire parler les traditions. Le premier outil de ce kit est un jeu de plateau avec une mappemonde. Cela permet de découvrir les différentes formes de lutte à travers les traditions, la société et l’histoire. Le deuxième outil est une gazette. Cette dernière a pour objectif de recentrer l’enfant sur une dimension individuelle. Après le jeu de plateau qui se joue à plusieurs, la gazette permet à l’enfant d’avoir une approche individuelle qui va lui permettre de découvrir la lutte par lui-même, à travers des valeurs, des mots-clés et des règles. Ces deux outils constituent un parcours de découverte de la lutte en matière de culture. La phase suivante consiste à entrer dans la pratique. Nous fournissons alors aux enseignants un guide qui permet de bénéficier d’une approche de la lutte en matière d’initiation.
 
Comment ce projet est-il né ?
Dans le projet fédéral porté par Alain Bertholom, président de la Fédération Française de Lutte, figure la volonté de renforcer les passerelles avec le milieu scolaire et périscolaire. Nous voulons notamment permettre aux éducateurs de la fédération de s’approprier cet objectif. Cela passait par le développement d’un outil. Le Ministère des sports a impulsé, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale, des conventions cadres qui intègrent l’UNSS, l’USEP et la fédération. Cela nous a permis de travailler main dans la main avec ces institutions. Nous souhaitons désormais mettre en place des avenants à ces conventions pour spécifier la façon dont on va travailler avec ces partenaires.
 

 
Ce kit peut-il permettre à la Fédération Française de Lutte d’attirer de nouveaux jeunes licenciés ?
Tout à fait, c’est pour cette raison qu’il est important de renforcer les passerelles entre le milieu scolaire et la pratique de l’activité en milieu fédéral. Ce qui est certain, c’est que nous n’avons pas l’habitude de voir la lutte organisée comme cela. Nous avons eu beaucoup de supports de lutte, mais là c’est un concept à part entière. Cela permet aussi de changer l’image que beaucoup peuvent avoir de la lutte et d’attirer des pratiquants assez jeunes, c’est certain.
 
Ce kit « Ma planète lutte » est-il destiné à être enrichi dans les mois et années à venir ?
Bien évidemment, c’est d’ailleurs tout l’intérêt de disposer de supports numériques. Cela demande bien sûr des moyens, mais dans le cadre de l’appel à projets « Impact 2024 » auquel nous avons répondu, nous aimerions créer le petit frère et la petite sœur de ce kit. Ce dernier s’adresse à des enfants de 6 à 10 ans, l’objectif est aussi de s’adresse aux tout petits, de 4 à 6 ans. Cela permettrait de mettre en place un parcours pour les non-initiés à la lutte.

Propos recueillis par Olivier Navarranne