Victoire Andrier : « Je n’avais jamais coupé aussi longtemps »

FFME

Après une dizaine de jours de coupure totale, Victoire Andrier a repris le chemin de l’entraînement. La grimpeuse de la Team SPORTMAG prépare déjà la saison 2023.

Pour vous, la saison de Coupe du Monde est terminée. Vous avez pu couper quelques jours ?

Oui, j’ai totalement déconnecté. J’ai pu partir en voyage en famille, et j’ai complètement coupé le téléphone. Pendant 10 jours, je n’ai rien eu en lien avec l’escalade. Au début ça m’a fait bizarre ! Au bout du troisième jour, je ressentais une envie de grimper, comme quelque chose de chimique dans mon corps… Je n’avais jamais coupé aussi longtemps, alors forcément mon corps n’est pas habitué. On sait qu’une vraie coupure peut faire beaucoup de bien, mais ça faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vécu. Et c’était top. Surtout qu’au retour, je n’avais aucune appréhension pour reprendre l’entraînement.

« C’est dans cette période de travail de fond qu’on peut tenter des choses à l’entraînement »

Justement, comment s’est passée la reprise ?

Ça fait maintenant deux semaines que je suis retournée à l’entraînement, à Voiron. Avant de partir, j’avais beaucoup travaillé les bras. Depuis ma reprise, je les sens vraiment bien ! En ce moment ce sont mes meilleurs alliés, je n’ai jamais eu autant de force dans les bras. C’était très satisfaisant de sentir ça. La deuxième semaine était plus exigeante, là je suis cramée ! Chaque jour j’ai deux séances, une de musculation et une de grimpe. Désormais, avec mon coach, on met en place le programme d’entraînement pour la fin d’année. C’est dans cette période de travail de fond qu’on peut tenter des choses. Et si ça ne marche pas, on peut encore rectifier le tir, avant que la saison ne reprenne pour de bon.

C’est ce dont on parlait lors de notre dernière interview : désormais, vous êtes déjà en train de préparer 2023 ?

Exactement. J’ai encore une dernière compétition, avec la Coupe d’Europe de Laval à la mi-octobre. Dans ma tête, j’ai coupé cette saison, et tout le travail de ces prochains mois sert d’abord à préparer la prochaine. Pour moi, Laval sert plutôt comme une motivation. Lors de ces périodes de travail de fond, on a parfois tendance à perdre de l’explosivité et de la vitesse. Désormais, il faudra que je travaille dur pour rester bien complète, et j’ai un horizon proche comme prochain objectif.

« Laval, un bon souvenir »

Cette dernière compétition est aussi un bon moyen de clôturer 2022 en France, sur une compétition que vous avez gagnée l’an dernier…

C’est vrai que ça fait plaisir de revenir. J’avais gagné l’an dernier, ce qui m’avait aussi permis de remporter le général de la Coupe d’Europe. Même si c’était au bout d’un calendrier amputé, ça reste un bon souvenir. Cette fois-ci, je ne me projette pas du tout sur un résultat. Pour moi, cette compétition sera surtout un bon repère pour jauger ma méthode d’entraînement. Avant ça, j’aurai aussi mes derniers examens finaux, pour finir mon cursus à l’école de management de Grenoble. Ça va être des semaines chargées !