Rugby : Les travaux du XV de France

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Le XV de France l’a emporté dimanche (32-21) face à l’Ecosse au Stade de France avec le bonus offensif et quelques améliorations par rapport aux précédentes sorties.

C’est un dimanche après-midi mouvementé qu’a connu le XV de France au Stade de France. Les hommes de Fabien Galthié ont vaincu l’Ecosse (32-21) avec le bonus offensif en prime devant un public au rendez-vous. Toutefois, rien n’a été facile dans ce match entre deux équipes joueuses lors de cette troisième journée du Tournoi des 6 Nations. L’exclusion précoce de Mohamed Haouas (12e) pour un geste d’antijeu et la sortie sur blessure d’Anthony Jelonch – « Le premier diagnostic révèle une rupture des ligaments croisés antérieurs », annonçait, fataliste, Fabien Galthié en conférence de presse d’après-match – « pondéraient ce succès » aux yeux du sélectionneur du XV tricolore, le deuxième en trois parties.

La seconde période sans relief des tenants du titre y était aussi pour beaucoup. Peu de mouvements, pas d’impacts dans les duels et des phases offensives ronronnantes ont offert la possibilité à l’Ecosse de revenir à quatre points des Bleus, 13 minutes avant la fin de la partie (25-21). A l’inverse, la première mi-temps était très bonne avec une entame de match parfaite, ponctuée par un essai inscrit par Romain Ntamack (5e), un collectif qui mettait beaucoup d’intensité et qui étouffait les Ecossais sur chaque mouvement. Finalement, les Français s’en sont sortis grâce à un essai de Gaël Fickou inscrit 20 secondes avant la fin du match. Une victoire étriquée et un bonus offensif qui font du bien aux esprits, avec plusieurs satisfactions au bout du compte.

« On ressent beaucoup de joie d’accrocher une victoire avec un bonus offensif à domicile, avec le soleil, un stade plein et un public qui est derrière vous. Il faut profiter de ces moments et je pense qu’il y a des choses à revoir sur l’eau, sur le match, il y a quand même beaucoup, beaucoup de positif dans plusieurs secteurs et je pense qu’on a retrouvé de l’allant sur notre jeu offensif. Je trouve qu’on a plutôt bien mis en place notre jeu dans le camp des Ecossais les rares fois où l’on a pu le faire. On a été efficaces, on a réussi à les breaker plusieurs fois, à être dangereux avec les essais d’Ethan (Dumortier) et de Charles (Ollivon). Il y a quand même beaucoup de motifs de satisfaction. Aujourd’hui, ça fait plaisir de pouvoir regagner qui plus est à domicile », souriait Antoine Dupont, capitaine du XV, aux côtés de son sélectionneur.

Être plus tueurs dans les prochaines rencontres

Ce match face à l’Ecosse a une nouvelle montré les difficultés du XV de France à creuser l’écart dans les moments clés. C’était déjà le cas face à l’Italie en ouverture du Tournoi des 6 Nations. « Si on parle du match de l’Italie et du match d’aujourd’hui (hier, ndlr.), je pense qu’on avait le scénario. Les scénarios sont différents, les raisons aussi sont différentes. Mais je pense que si on joue contre des équipes qui sont très performantes, quand on voit les deux premiers matches de l’Ecosse, je crois qu’on peut se satisfaire de notre résultat », soulignait le capitaine tricolore.

« L’Irlande, en Italie, avait sept points d’écart à 10 minutes de la fin. Ensuite, les Italiens ont un temps fort et le match n’était pas fini. Nous, en Irlande, à un peu moins de dix minutes de la fin, il y a six points d’écart. Je peux aussi vous citer Angleterre-Pays de Galles où tout s’est décanté plusieurs minutes avant le coup de sifflet final. Il y a effectivement quelques matchs où cela est plié mais sinon, tout se joue dans les cinq dernières secondes. C’est peut-être une tendance aussi qui montre que chaque match de ce tournoi est une sorte de finale à jouer », abondait Fabien Galthié.

A deux semaines du déplacement à Twickenham pour défier l’Angleterre, le XV de France serait bien inspiré d’aller en terres anglaises décrocher un succès, ce qui n’est plus arrivé depuis trois ans. Le jeu offensif, la combativité, la force mentale et le panache aperçus au Stade de France dimanche seront des ingrédients dont devront se servir les Bleus pour créer l’exploit.