Pelote basque : L’élite mondiale se retrouve en terres basques

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Le Pays Basque accueille jusqu’au 29 octobre les 19es championnats du monde de pelote basque. La France remet son titre en jeu.

360 parties, 36 pays, 18 médailles convoitées. Les 19es championnats du monde de pelote basque se sont ouverts le dimanche 23 octobre à Biarritz, et ce jusqu’au 29 octobre. Pendant une semaine, toutes les spécialités sont représentées. Cette année, la compétition, qui a lieu à Biarritz, Bayonne, Hasparren et Bidart, en comptabilise 18. Les joueurs amateurs, comme professionnels, participent à l’événement.

Quelle nation fait figure de favorite ? 

Dans le monde de la pelote, quatre nations se distinguent : la France, l’Espagne, le Mexique et l’Argentine. Chacun de ces pays excelle dans certaines spécialités. C’est le cas de la France en trinquet, à pala corta en mur gauche de 36 mètres et à cesta punta. L’Espagne est sans doute le plus grand rival des Français. Les Espagnols ont un niveau satisfaisant à paleta cuir en trinquet à cesta punta. Les Mexicains sont friands de frontenis. Difficile d’émettre un pronostic. “Chacun des athlètes présents aura envie d’être au rendez-vous de la compétition, souligne le président de la Fédération Internationale de Pelote Basque, Xavier Cazaubon, à France 3. L’Espagne veut sa revanche de Barcelone 2018, la France veut conserver son titre, les Argentins veulent laver l’affront de leur défaite historique à la Paleta gomme trinquet de 2019, les Mexicains sont en embuscade… Les pays émergents voudront gagner des places.”

Lors des derniers championnats du monde, à Barcelone en 2018, les Français avaient été sacrés champions du monde au classement final. La France avait remporté 15 médailles, dont cinq en or, soit autant que l’Espagne. Les tricolores titrés étaient Baptiste Ducassou (main nue en trinquet), Peio Larralde et Bixintxo Bilbao (main nue en trinquet par équipes), Dan Necol et Sylvain Bréfel (pala corta), Stéphanie Leiza et Maritxu Housset (paleta gomme féminine en trinquet), Aizkoa Iturrino et Maritxu Housset (mur à gauche). Cette année, la délégation la plus conséquente est française avec 82 athlètes, dont la plupart ne sont pas professionnels.

Quelles sont les nouveautés ? 

La pelote basque suit le cours du temps et veut que ces championnats soient ouverts. “L’enjeu sera concrètement de mettre en avant les avancées de ces dernières années qui se concrétisent par la présence de 5 continents, l’introduction du Frontball et de la Cesta Punta féminine, le Handisport enfin accueilli au milieu de notre famille, le retour du Xare, l’introduction de nouveaux matériaux avec la pala en fibre de carbone qui sera suivi d’autres nouveautés, l’effort de médiatisation et de production d’images sans précédent que nous allons faire”, énumère le président de la Fédération Internationale de Pelote Basque.

Pour la première fois, le frontball apparaît dans le programme de ces championnats. Cette discipline, “la moins connue en France, mais la plus répandue dans le monde”, d’après le président de la Fédération Française Lilou Echeverria, est l’une des plus modernes. Jouée en un contre un, contre un mur et à la main, cette spécialité rassemble 28 délégations, notamment celles de la Jamaïque, du Cambodge, de la Bosnie ou du Canada.

Le handisport fait son apparition dans cette 19e édition comme sport de démonstration avec six athlètes. Historiquement masculine, la pelote s’ouvre davantage aux femmes dans ses différentes disciplines. Cette année, des joueuses de cesta punta seront en lice pour la première fois. En France, 20% des licenciés sont des femmes.

“Une locomotive pour attirer les plus jeunes et un nouveau public”

Populaire en Europe, notamment dans l’Hexagone avec ses 15 000 licenciés, la pelote basque gagne du terrain dans de nombreux pays d’Amérique du Sud. “Le nombre de joueurs tourne aux environs de deux millions dans les Amériques”, informe Xavier Cazaubon. Ce sport a intégré le menu des Jeux panaméricains, centro-américains et sud-américains. La Fédération Française de Pelote Basque souhaite que ce Mondial soit une “locomotive pour attirer les plus jeunes et un nouveau public. Il nous faut de l’histoire, de la dramaturgie et des stars”.