Olivier Lafargue : « Laëtitia amène beaucoup de soleil »

Sandra Ruhaut/Icon Sport

Alors que Laëtitia Guapo vient de prolonger jusqu’en 2026 à Bourges, son coach Olivier Lafargue revient sur son rôle et son rayonnement au Tango. La basketteuse de la Team SPORTMAG est devenue essentielle dans le Cher.

En un an, pendant sa saison 2022 exceptionnelle, Laëtitia Guapo est devenue une, si ce n’est LA tête d’affiche du basket féminin français. Qu’est-ce que ça change pour vous et votre équipe ?

Olivier Lafargue : Il faut avouer que le Tango Bourges Basket a l’habitude d’avoir des têtes d’affiche dans son effectif, avec Céline Dumerc et Marine Johannès entre autres. La première star, c’est le club. Mais c’est clair que Laëtitia a pris beaucoup d’ampleur. Elle a su se faire sa place chez nous, et c’est largement mérité au vu de son investissement durant ces dernières années. Son année 2022 était très faste, aussi bien en club qu’avec le 3×3, dans deux environnements très performants. Forcément, en termes de médiatisation, c’est différent, et c’est toujours bien d’attirer la lumière de cette manière. Laëtitia, on voit tout ce qu’elle fait sur le terrain, mais au-delà de ça, elle apporte beaucoup d’énergie positive. Elle amène beaucoup de soleil. C’est génial de l’avoir dans l’équipe à ce niveau-là.

« Une volonté et une pugnacité remarquables »

Comment son rôle a-t-il évolué dans l’équipe au fil des années ?

OL : Quand elle est arrivée, elle venait d’une équipe très différente, qui jouait le maintien. Avec Bourges, il faut forcément revoir son rôle. On te demande plutôt de faire très bien une ou deux choses, et plus autant que dans d’autres équipes. Chez nous, elle découvrait le très haut niveau, et elle a beaucoup travaillé. Elle est montée en puissance, et elle fait désormais complètement partie du système. Elle peut prendre de plus en plus d’initiatives. C’est grâce à son travail et son état d’esprit qu’elle en est là. Laëtitia fait preuve d’une volonté et d’une pugnacité remarquables. Elle a toujours la patate et de l’envie, en tant que coach, c’est très positif pour nous.

Qu’est-ce que le basket 3×3 apporte à Laëtitia dans le jeu à cinq ?

OL : D’abord, je dirais que le 3×3 utilise ses qualités oui, dans la mesure où on enchaîne beaucoup d’actions très rapidement. Elle est capable de réussir beaucoup de choses sur le terrain, du tir extérieur au drive. Une des plus grandes qualités de « Laëti », c’est son pied. Or, sur demi-terrain, elle ne peut pas beaucoup gagner en vitesse. En basket à cinq, ses qualités de premier pas et de vitesse sont encore plus flagrantes, lorsqu’elle dépose tout le monde sur 30m. Le 3×3 lui permet de développer son agressivité et sa prise d’initiatives, pour être tout le temps en mouvement. Défensivement, elle apporte également beaucoup.

« Sur les bons rails »

Collectivement maintenant : à la mi-saison, êtes-vous satisfait de la manière dont votre équipe progresse au fil des matchs en championnat et en Euroleague ?

OL : Ce mois de janvier est toujours révélateur pour la suite de la saison, et on a réussi un très bon mois. C’était quasi-parfait, même si on n’a pas été épargné par les blessures et les petits pépins. On est dans les bons temps de passage. En tête du championnat de France, en lice pour la qualification pour les play-offs d’Euroleague… On est sur les bons rails.