Margot Chevrier : « Les JO à Paris, l’objectif ultime »

Étudiante en médecine à l’UFR Nice Sophia-Antipolis, Margot Chevrier est aussi un espoir naissant du monde du saut à la perche. À 20 ans seulement, elle pense déjà à Paris 2024, avec une ambition claire : monter toujours plus haut.

 
Vous avez passé 4,25 m en février dernier, jusqu’où espérez-vous monter cette année ?
En effet, c’était une bonne chose de réaliser mon record en tout début de saison puis de le refaire en février. J’étais soulagée même. Au niveau des barres à franchir, je ne me fixe pas de limite dans la mesure où j’ai encore beaucoup de choses à améliorer. Chaque progrès technique peut me faire gagner 20 centimètres d’un coup, mais peut aussi mettre une année à se concrétiser. Concernant la saison estivale, j’espère franchir 4,30 m, voire 4,35 m. Mais j’irai peut-être plus haut que ça, c’est encore difficile à prévoir.
 
Vous êtes étudiante en médecine. Comment allier vos études et la pratique de la perche ?
Je vous l’avoue, ce n’est pas facile. Je bosse énormément afin d’arriver à cumuler les deux. Je reçois beaucoup d’aide de mon université qui me propose des horaires aménagés, par exemple. Durant la première année, je me suis beaucoup moins entraînée. Les deuxième et troisième années ont été un peu plus « gérables ». De la quatrième à la sixième année, c’est sans doute là que ça va être le plus compliqué. Ce n’est pas encore certain, mais j’aimerais bénéficier d’un aménagement qui me permettrait d’effectuer un semestre par an, et donc d’étirer mes trois dernières années d’études en six. Cela rallonge encore un peu plus mes études (rires), mais me permettrait aussi de continuer la perche à haut niveau.
 

« Une émulation est en train de se créer »

 
Qu’est-ce qui vous a poussée vers la perche, plutôt que vers toute autre discipline ?
Quand on fait de l’athlétisme, tout le monde fini par s’essayer, tôt ou tard, au saut à la perche. C’est une discipline qui n’est pas pour n’importe qui, elle peut faire peur. Il y a de l’engagement, il ne faut pas se poser de question, ce sont des sensations qui m’ont tout de suite plu. Les meilleurs sont d’ailleurs ceux qui n’affichent aucune crainte, qui se posent le moins de questions et qui mettent le plus d’engagement possible dans leurs sauts. Il faut aussi un vrai esprit de compétition, ce que j’ai. C’est un aspect qui m’aide beaucoup dans mes études d’ailleurs. Peu importe si parfois il peut y avoir des difficultés, je reste focalisée sur mon objectif. Cette détermination, elle est idéale à la fois dans mes études et dans mon sport.
 
Vous n’avez que 20 ans. Paris 2024 est-il forcément l’objectif que vous vous êtes fixé à long terme ?
Les JO à Paris, c’est l’objectif ultime. J’aurai alors 24 ans, c’est l’âge parfait en athlétisme. De plus, cet événement tombe pile à la fin de mon externat. Mais d’ici là, j’ai encore beaucoup de progrès à accomplir, des cases à cocher. Je pense à des championnats d’Europe et à des championnats du monde par exemple. Ce qui est très positif, c’est que nous avons une émulation qui est en train de se créer au sein de la perche féminine française. Les garçons avaient cette émulation depuis pas mal de temps, de notre côté c’est en train de se créer. Cette densité naissante peut m’aider à progresser, c’est certain.
 

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Par Olivier Navarranne