Margot Boulet : « Profiter de l’instant et de ce titre »

Franco Arland/Icon Sport

Championne de France et d’Europe d’aviron indoor, Margot Boulet lance parfaitement son année 2023, avec les qualifications aux Jeux paralympiques en ligne de mire.

Bravo pour ces superbes résultats en indoor ! Racontez-nous ces championnats d’Europe à Paris…

Merci, je suis très satisfaite ! Niveau chrono, je voulais me rapprocher du temps que j’avais pu faire début décembre sur le 2 000m. Les conditions étaient optimales pour la performance. Cette fois, en compétition, c’est avant tout la gagne qui compte. Je ne dirais pas que je n’ai pas forcé, pas du tout, mais j’ai plutôt géré mon effort par rapport à la concurrence. Je savais que j’avais les moyens d’aller chercher la médaille d’or, et tout s’est passé comme prévu. J’ai beaucoup profité de l’instant et de ce titre !

Comment était l’ambiance sur place, au stade Pierre-de-Coubertin ?

C’était une super ambiance. On avait les équipes de France valide et para, ça faisait un moment qu’on ne s’était pas rencontré. Depuis les championnats du monde de septembre dernier si je me souviens bien… Ça prouve que ça y est, la saison est bien lancée, et ça fait du bien ! En indoor, on a bien plus de monde sur un site bien plus petit que lorsqu’on est en extérieur. Avec la musique, la lumière, c’était un véritable show, une grande fête pendant qu’on concourt. Ça change du rameur à maison ! On n’est plus devant notre écran tout seul, c’est bien différent.

« Maîtriser mon effort de bout en bout »

C’est vrai que vous étiez la tenante du titre de championne de France, une victoire acquise à distance lors de la dernière édition. Cette fois, c’est spécial de gagner lors d’un événement de cette ampleur ?

Ça fait une grande différence ! Pour la première fois que je jouais le titre sur un 2000m, je ne voulais pas non me laisser embarquer par l’ambiance et exploser sur la fin. Mon objectif était avant tout de maîtriser mon effort de bout en bout, et c’est que j’ai réussi à faire. C’est agréable de se sentir poussée de cette manière, et de sentir que tout fonctionne. Sur la fin, j’ai bien savouré.

Désormais, place à la natation pour vous, avec toujours ce double objectif paralympique. Quelles sont les prochaines échéances pour vous ?

Le 6 mars prochain, je passe ma classification médicale pour les épreuves internationales à venir. Je sais à quoi m’attendre a priori. Ça se passera à Lignano, en Italie, en amont d’une Coupe du Monde de natation. Si tout est validé, je prends part à la compétition du 9 au 12 mars. J’essayerais de faire les chronos pour me qualifier aux championnats du monde qui auront lieu cet été, à Manchester. Comme c’est en Europe, et pas loin de chez nous, ça me permet de conjuguer aviron et natation. Si ça avait été à Shangaï, ça aurait été plus compliqué !