Madelon Catteau : « Punaise, mais quelle saison ! »

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Deux fois 8e en individuel et en bronze en relais, Madelon Catteau a réussi ses premiers championnats d’Europe seniors. La nageuse de la Team SPORTMAG revient sur ce week-end pas comme les autres.

Madelon, tout d’abord, félicitations ! Quels championnats d’Europe !

Merci ! Ça avait bien commencé avec cette 8e place sur le 5km. Il y avait beaucoup de positif à tirer de cette course, mais je n’arrivais pas à être totalement satisfaite de la course que j’ai pu fournir. J’ai fait quelques erreurs de trajectoires par exemple, qui m’ont coûté assez cher. C’est tout de même un classement qui me convient totalement. Je visais le top 10, en terminant 8e, j’étais donc dans le job. Ca m’a galvanisée dans l’idée où j’avais envie de faire mieux le lendemain.

Justement, le lendemain a débuté par le 10km, l’épreuve que vous attendiez le plus…

Finalement, j’obtiens exactement le même classement que sur le 5km, mais je suis quand même un peu plus satisfaite de cette course. Les vagues se sont intensifiées, et avec la fatigue de la veille, c’était vraiment dur. D’autant que je n’ai pas l’habitude d’enchaîner les courses d’eau libre comme ça a été le cas sur ces championnats. Je pense qu’il y a encore un peu plus de positif à tirer du 10km, je suis sortie de l’eau un peu plus contente de ce que j’avais fait sur le 5km.

Vous parliez de la difficulté à enchaîné les courses, mais quelques heures seulement après le 10km, le relais vous attendait !

Nous avons seulement quatre heures entre les deux épreuves. La veille, le staff nous a dit que ça allait se jouer dans la tête et qu’il fallait être les meilleurs sur la récupération. Je pense que nous avons été la nation qui a le plus assuré là-dessus. Après le 10km, nous sommes passés par les médias et très vite nous avons pris nos affaires et nous sommes allés à la piscine. On était les seuls à être arrivés, nous avons donc pu récupérer tranquillement. Puis direction l’hôtel pour manger et passer aux soins. Il y avait deux kinés par nageur, le staff a été vraiment aux petits soins avec nous.

« Le relais, une course qui me galvanise »

Et ce relais, comment l’avez-vous vécu ? Vous partiez première…

Déjà, il faut savoir que j’adore nager les relais ! Depuis que je suis en équipe de France junior, c’est une course qui me galvanise. On ne se bat plus pour soi même, mais pour toute une équipe. On s’entraîne toute l’année dans notre coin, et là pour une fois il y a une notion d’équipe. En partant première, je savais qu’il allait falloir que je fasse le boulot et que je ne prenne pas de retard. Ca s’est joué au mental. Toutes les filles qui ont nagé le relais étaient sur le 10km, ça piquait pour tout le monde !

Le fait de partir première, était-ce votre choix ? Ou celui du staff et des autres nageurs ?

Le staff choisit la composition du relais, et ensuite on décide conjointement de l’ordre avec les nageurs et le staff. Cette année, toutes les nations ont fait partir les deux filles d’abord, puis les deux garçons. C’est une stratégie qu’il ne faut pas rater, quand une fille se retrouve face à un garçon, il faut parvenir à tenir le plus longtemps possible, ce n’est pas simple. Finalement, sur cette compétition, je pense qu’on a fait le bon choix au niveau de l’ordre des nageurs. Et puis partir première c’est pas mal, on peut suivre toute la course ! J’ai passé le relais à Aurélie, puis j’ai pu voir Axel et Logan en sortant de l’eau. J’ai pu échanger avec eux sur le parcours, sur comment je l’avais vécu, à quels endroits il y avait le plus de vagues, etc.

Qu’avez-vous ressenti au moment où vous avez compris que la médaille était acquise ?

Forcément, on est pris par l’émotion ! Quand Logan touche la plaque d’arrivée, on s’est pris dans les bras avec Aurélie et les larmes sont montées. Ce sont des émotions fortes, que l’on ne peut vivre que dans ce type de moment. Sur le podium, j’ai juste apprécié le moment présent. Je regardais le public, car il y avait énormément de monde, c’est assez rare pour une compétition d’eau libre. En regardant le staff et l’équipe de France, je me suis dit punaise, mais quelle saison ! J’étais vraiment fière de pouvoir vivre ce type de moment en relais, avec toute une équipe.