Lutte : Dreux mise sur sa jeunesse

Florian Blanchard est le président de l’Olympic Lutte Dreux Atlas. A 40 ans, ce passionné de lutte fait partie de la nouvelle génération de dirigeants, lui qui entend développer son club auprès de tous les publics.

« J’ai connu la lutte à l’école primaire. » Ce sport, Florian Blanchard est tombé dedans étant petit. Mais contrairement à un certain Obélix, il ne vient pas d’Armorique. « Je viens d’un petit village de la Marne, où il y avait un certain nombre de sports, notamment la lutte. C’est comme ça que j’ai débuté. Ça m’a bien plu. A cet âge-là, quand on fait le même sport que les copains, c’est forcément plaisant. On se retrouvait tous à la salle le soir, c’était très sympa. J’y ai vite pris goût et j’ai continué jusqu’au collège. Puis je suis parti de ma région pour mes études. » Un départ, mais avec toujours la lutte dans un coin de la tête. « Mon métier fait que je suis beaucoup sur les routes, j’avais donc arrêté le sport pendant un long moment. Quand je suis arrivé en Eure-et-Loir, j’ai repris un sport et je me suis naturellement tourné vers la lutte, du côté de l’Olympic Lutte Dreux. »
 

 
Le club l’accueille alors à bras ouverts. « Il y a un état d’esprit familial, il y a les mêmes dirigeants depuis longtemps mais qui accueillent très bien les nouveaux arrivent », confie Florian Blanchard. « A l’occasion de la première Assemblée générale à laquelle j’ai participé, il y avait pas mal de postes vacants au sein du club. On sentait bien qu’il y avait un besoin de faire entrer de nouvelles personnes pour assurer la continuité du club. Sans hésiter, je me suis porté volontaire pour donner un coup de main. Je suis entré en tant que responsable des achats en 2013. Peu de temps après, on m’a proposé de m’occuper de la trésorerie du club. » Dreux dispose de deux clubs de lutte, qui finissent par fusionner en 2017. Florian Blanchard est aujourd’hui, à 40 ans, à la tête de ce club rebaptisé l’Olympic Lutte Dreux Atlas. « Je m’épanouis dans ce rôle. Je suis très bien aidé et très épaulé. Il y a un président, mais il y a toute une équipe autour de moi qui permet de faire fonctionner le club. Je m’appuie aussi beaucoup sur l’équipe d’entraîneurs, ainsi que sur la trésorière et la secrétaire. Nous sommes vraiment une équipe complémentaire au service du club. »
 

 
Avec 190 licenciés, le club drouais dispose d’une belle dynamique que Florian Blanchard entend continuer à développer. « Dreux dispose d’un certain nombre de quartiers prioritaires. Notre priorité est donc d’intégrer les gens de ces quartiers afin qu’ils trouvent un sport, qu’ils s’intègrent dans une association. Nous avons aussi pour volonté de développer les performances sportives des jeunes du club. Nous avons à cœur d’accompagner et de faire grandir nos jeunes, grâce à nos entraîneurs qui ont un très bon niveau. Si certains peuvent devenir athlètes de haut niveau, c’est tant mieux », confie le jeune président. « Cela fait partie des objectifs d’arriver à intégrer tout type de public. Je pense aux jeunes bien sûr, mais aussi aux femmes. Deux fois par semaine, nous avons un créneau spécial dédié aux femmes, quel que soit leur âge. Nous avons à cœur de les intégrer le plus possible et de faire de la lutte un sport et un vecteur de rassemblement sur Dreux. » Y compris en période de crise sanitaire, moment particulièrement compliqué pour un club qui ne compte aucun salarié et fonctionne sur la base du bénévolat. « Ce que nous comptons faire, c’est permettre à tous les adhérents qui ont réglé leur licence cette année d’avoir une licence gratuite l’année prochaine », révèle Florian Blanchard. « Cela devrait nous permettre de garder une belle dynamique et de continuer à faire grimper notre nombre de licenciés. » Grâce notamment à l’engagement de son jeune président, l’Olympic Lutte Dreux Atlas a de beaux jours devant lui.
 
Tous les mardis durant cinq semaines, SPORTMAG vous propose une série de portraits de dirigeants marquants du monde de la lutte.
 

Olivier Navarranne