Le « Salsa-Bachata-Kizomba » a le vent en poupe

En France, le trio Salsa-Bachata-Kizomba (SBK) recueille de plus en plus de succès avec un nombre croissant de pratiquants. Focus sur ce trio de disciplines avec Didier Galvani, coordinateur salsa, bachata et kizomba au sein de la Fédération Française de Danse.

 
« La salsa, la bachata et la kizomba plaisent, car elles renvoient des images positives : la joie, le plaisir et le soleil », sourit Didier Galvani, coordinateur de ces trois disciplines au sein de la Fédération Française de Danse. Trois disciplines différentes, mais rassemblées sous l’appellation « SBK » au sein de la fédération. « Elles ont un ADN commun puisqu’elles font partie de la large famille des danses afro-caribéennes. Le déhanché est sensiblement le même. Après, chaque discipline a ses origines et ses codes de pratiques propres. La salsa est une danse originaire de Cuba, la bachata vient de République dominicaine. Quant à la kizomba, plus récente, c’est une danse qui prend ses racines en Afrique lusophone (Angola, Cap-Vert). »

Des pratiquants de loisir

Trois disciplines rassemblées sous une même bannière, avec la salsa comme porte-drapeau le plus ancien et le plus pratiqué. « La salsa a en effet émergé en France il y a une trentaine d’années. La bachata s’est ensuite développée il y a une quinzaine d’années, avec de prime abord un rythme plus lent et donc plus accessible. La kizomba est une pratique plus récente, qui date d’une dizaine d’années en France », confirme Didier Galvani. « Le public pour ces trois disciplines se situe, en majorité, entre 25 et 55 ans. Les pratiquants sont surtout des personnes qui veulent s’offrir un loisir. Nous avons par exemple beaucoup de cadres et de professions libérales qui apprécient ces disciplines lors de cours du soir, après le travail. Le SBK attire de plus en plus de pratiquants, il y a un vrai essor des trois disciplines. Cela s’explique aussi par le fait que ce sont des danses accessibles à tous, qui se pratiquent de façon ludique et favorise le lien social avec de nombreuses soirées dédiées. Ce contexte joue en la faveur d’une progression assez rapide des pratiquants. »
 

 

Une communauté « SBK » très forte

Le membre de la commission technique transversale et coordinateur de la discipline SBK de la FFDanse n’a pas de réelle évaluation du nombre de pratiquants, ni du nombre d’associations qui proposent le trio salsa-bachata-kizomba, mais le coordinateur de ces disciplines l’assure, « il y a de plus en plus de pratiquants. La communauté SBK est très présente sur les réseaux sociaux. Les disciplines sont présentes dans les grandes villes, mais aussi dans des villes plus modestes. Les clubs et associations qui proposent des danses de salon se mettent de plus en plus au SBK. Pour être franc, je ne connais aucune structure qui ne propose pas au moins l’une des trois danses. »

La compétition en développement

Forte d’une communauté SBK dynamique, la Fédération Française de Danse cherche également depuis quelques années à développer la compétition autour de ces trois disciplines, notamment en organisant des championnats. Par exemple, trois championnats de France ont eu lieu depuis 2017. « La formation et la compétition sont en effet des sujets sur lesquels nous travaillons de plus en plus », confirme Didier Galvani. « Ce ne sont pas des danses très pratiquées par les jeunes. C’est donc un élément que nous souhaitons améliorer, car plus on pratique tôt, mieux c’est. Notre objectif à long terme est de constituer un groupe de danseurs et de danseuses capable de briller au plus haut niveau. Participer à des compétitions internationales et réaliser des performances de qualité serait un plus évident pour la visibilité de nos disciplines. »

Olivier Navarranne