Le message d’alerte d’un élu mosellan sur le sport amateur

Le vice-président délégué au sport du Département de la Moselle, Jean François, a lancé un message d’alerte sur les difficultés rencontrées actuellement par le sport amateur et la population qui en est privée.

 
Jean François, vice-président délégué au sport du Département de la Moselle, a lancé un message d’alerte sur la situation actuelle du sport amateur et des pratiquants. « Il souffre énormément, quelles que soient les disciplines », martèle-t-il dans un communiqué de presse. « On ne mesure sans doute pas encore l’ampleur des dégâts causés par la situation sanitaire à quelques années des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 ! On a tellement oublié le sport et ses vertus, on l’a tellement considéré comme une variable d’ajustement, que l’on va payer cher que ce soit pour la santé physique, mentale, des jeunes et des moins jeunes, le rayonnement, le lien social ou l’économie. Ce qui n’est pas rassurant c’est que le socle est fortement ébranlé et que la réponse du Gouvernement, ce sont des aides fléchées pour la transition énergétique, le développement numérique, les services civiques : on est bien loin du cœur d’activité des associations. »
 

 
« Pour ce qui est de l’aide au sport amateur – les fameux 100 millions d’euros – ils doivent être gérés par deux entités qui ne sont pas encore en place : la conférence régionale du sport, qui va devoir s’accorder sur un projet territorial, une fois bien sûr que les 75 membres qui sont censés la composer dans le Grand Est seront désignés, et la conférence des financeurs qui devrait décider d’affecter des enveloppes à condition que lorsque l’État mettra 10 euros, les collectivités en mettront 10 autres au minimum. C’est ce qui est prévu dans tous les cas… mais quand ? Et on n’a encore pas parlé de la gestion de ces crédits : qui fait le virement sur le compte de qui ? Certainement pas l’État qui avait plafonné les aides de l’ex-CNDS (centre national pour le développement du sport) pour éviter le « saupoudrage » des heures de travail à ses fonctionnaires ! Les chevaux ont le temps de mourir de faim, les dirigeants de désespoir, les petits judokas d’oublier leurs rêves avant de devenir obèses ou diabétiques… Je trouve que le sport amateur est globalement délaissé dans les propos de nos responsables nationaux alors que des millions de licenciés et des millions de bénévoles font vivre des dizaines de milliers d’associations. Une preuve tangible de cet abandon est concrétisée par la suppression du ministère des Sports qui est placé sous l’autorité du ministère de l’Education Nationale à 3 ans et demi des Jeux Olympiques de Paris 2024. Tout un symbole. »

Leslie Mucret