L’ANDES tire la sonnette d’alarme sur la décélération budgétaire

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L’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) a lancé son premier baromètre des subventions publiques locales aux clubs sportifs.

« Notre premier baromètre des subventions publiques locales aux clubs sportifs met en avant des signaux inquiétants de décélération budgétaire des politiques sportives dans nos communes. » Président de l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), Patrick Appéré est inquiet. Une inquiétude justifiée par les chiffres très inquiétants que dévoile ce baromètre.

En effet, selon ce Baromètre ANDES – Budget sport 2025 des collectivités, 43 % des collectivités annoncent une diminution du budget sport, 49 % réduisent leurs investissements en matière d’infrastructures sportives, 41 % réduisent le montant alloué à l’organisation d‘événements sportifs, et 31 % diminuent leurs effectifs dédiés au sport.

Comme le souligne l’ANDES, « les fondations de l’héritage sont largement fragilisées par un contexte budgétaire national en retrait, des financements croisés des régions et départements fragilisés, une conjoncture économique délicate, et un bloc communal sous tension financière. »

« Le sport doit être appréhendé comme une source directe d’économies »

Autant de difficultés qui se répercutent sur le monde du sport et son financement. Le baromètre ANDES montre que près d’un tiers des collectivités ont suspendu leurs projets (certaines les ont abandonnés), une collectivité sur deux réduit son soutien aux manifestations sportives, les communes de moins de 5 000 habitants coupent plus drastiquement dans l’investissement des équipements sportifs. Quant aux villes de plus de 100 000 habitants, elles réduisent davantage les subventions aux associations sportives.

« Le sport doit être appréhendé comme une source directe d’économies : économies sur les dépenses de santé d’une part, mais également de lutte contre la délinquance, de réussite scolaire, etc. », martèle l’ANDES. « Le sport rayonne dans toutes les politiques publiques : chaque euro investi dans le sport économise 13 € à l’État en retombées directes et indirectes. Investir les politiques sportives est un moyen durable de réduire la dette tout en atteignant les objectifs d’économies fixés. »

Un sujet économique qui sera bien évidemment au cœur du prochain congrès de l’Association nationale des élus en charge du sport. Il aura lieu les 15 et 16 mai prochain du côté de Limoges (Haute-Vienne).

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