Laëtitia Guapo : « On est notre pire ennemi »

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Tête d’affiche du basket 3×3 tricolore, Laëtitia Guapo aborde une saison 2023-2024 pleine de défis avec l’Equipe de France. Journal de bord de cette reprise.

Bonjour Laëtitia, tout d’abord, comment se passe cette reprise ?

Très bien merci, je sors il y a quelques jours d’une semaine de cohésion avec l’Equipe de France 3×3 à Valence. Avec les filles du groupe de préparation olympique, on s’est retrouvé entre nous dans un gîte, pour un peu de déconnexion. On avait seulement une heure de téléphone par jour, et on faisait plein d’activités, comme traire une chèvre, faire une chasse au trésor, des jeux… On a appris à mieux se connaître, joueuses et coach.

« Ça va être une année différente, mais j’ai très hâte »

C’était une belle conclusion de cette période de vacances, avec pas de rentrée en club cette fois-ci…

Exactement. C’était aussi l’objectif de ce groupe pro 3×3 : avoir une vraie coupure et reposer nos corps. C’est ma onzième année professionnelle, et c’est la première fois que je pars vraiment en vacances. Un petit vide de ne pas reprendre avec le club ? Pas encore, car on a beaucoup enchaîné, je me sens encore en saison de 3×3 comme d’habitude. Là, on attaque les stages de préparation. Mais c’est clair que ça fait un peu bizarre. Ça va être une année différente, mais j’ai très hâte.

Désormais, avec le 3×3, vous repartez sur de nouveaux défis, après une fin de saison un peu décevante ?

A Jérusalem, on est éliminées bien plus tôt que prévu en Coupe d’Europe. On était hyper déçus et triste de cette contre-performance. C’était une désillusion. Je ne dirais pas non plus que c’est un mal pour un bien, mais on s’est vraiment rendu compte qu’on était notre pire ennemi. A trop se concentrer sur l’adversaire, on s’est fait déjouer nous-mêmes. Pour aller chercher des points au ranking, on a beaucoup tourné l’équipe pour être sur plusieurs compétitions. On a vu que le niveau international du 3×3 augmente, c’est très bien pour la discipline. Au Women’s Series, on prend la médaille d’argent. On s’est mieux préparée, et on a bien joué, avec de l’intensité, même s’il y a quelques regrets puisque la finale se joue à un point. Désormais, on attaque une nouvelle année décisive, avec de quoi progresser et se spécialiser toujours plus en 3×3.