Julien Grondin : « Le teqball se développe de plus en plus »

Icon Sport

Julien Grondin, vice-champion du monde de Teqball et n°3 mondial de la discipline, est revenu, à l’occasion du Paris Teqball World Series à Eaubonne (Val-d’Oise), sur les différences entre football et teqball, sur la possibilité de vivre du teqball et la finalité de ce sport, à savoir être inscrit aux JO 2028 à Los Angeles.

Avant cet évènement, les Championnats du monde de teqball se sont déroulés en Pologne où vous avez décroché la médaille d’argent. Est-ce une déception ?

D’un côté oui, car je finis la compétition sur une défaite en finale face à Adam Blaszsovics (6-12, 12-10, 6-12). D’un autre côté, je suis tout de même satisfait car j’ai prouvé que je faisais partie des meilleurs de la discipline en battant le numéro 1 mondial Györgydeak (12-7, 12-5) à l’époque en demi-finale à l’issue d’un gros match. Il était désigné favori pour remporter le titre.

En ce qui vous concerne, vous étiez footballeur professionnel avant d’arriver dans le teqball. Pouvez-vous nous expliquer les similitudes entre foot et teqball ?

La similitude est simple : c’est de jouer des pieds avec un ballon. Quand tu es issu du football et que tu arrives dans le teqball, tu as forcément plus de facilités de jouer, contrairement à quelqu’un qui vient du handball, du basket-ball, du volley-ball ou de l’athlétisme. Cependant, ce sport demande beaucoup d’autres aptitudes et c’est là que d’autres sportifs d’autres disciplines peuvent se mettre au teqball.

On sait que l’aspect physique est très présent dans ce sport, tout comme la récupération. L’aspect mental entre-t-il en compte ?

Effectivement, c’est un aspect qui est primordial dans ce sport. Me concernant, j’ai passé mes diplômes de préparateur mental mais cela se révèle assez compliqué d’appliquer ce que j’ai appris sur moi-même (rire). Un préparateur mental intervient avant chaque compétition. C’est super important car c’est un sport qui se rapproche des pongistes (joueurs de tennis de table, ndlr.) sur la gestion d’un match, sur la gestion des points, des erreurs.

 

Est-il possible de vivre du teqball ?

Avec mon binôme Hugo Rabeux, nous commençons à pouvoir vivre du teqball car le board de la FITEQ (Fédération Internationale de Teqball) fait en sorte que les prize-moneys (les dotations) soient de plus en plus conséquents. Et comme on termine régulièrement sur le podium (Julien Grondin et Hugo Rabeux ont terminé à 23 reprises sur le podium en 25 compétitions), cela nous permet de pouvoir en vivre.

Vous êtes l’un des ambassadeurs du teqball grâce à vos performances, que pensez-vous du développement du teqball en France ainsi qu’en Alsace ?

Alors à Mulhouse, ils ont un super point de vue au niveau du teqball parce qu’ils se rendent compte grâce aux vidéos qui tournent sur les réseaux sociaux que c’est un sport qui s’est bien développé. Il y a énormément de vues et donc de personnes qui s’y intéressent. Au niveau national, le teqball s’intègre de plus en plus dans les quartiers, centre socio-culturels ou autres, grâce à l’appui des diverses collectivités.

Vous disputerez les Jeux européens l’année prochaine à Cracovie. Si le teqball venait à faire partie des nouveaux sports olympiques, voudriez-vous disputer les JO ?

Pour Cracovie l’année prochaine, l’ambition est d’aller chercher une médaille. Pour les JO, la longétivité dans le teqball est beaucoup plus longue que le football et j’espère pouvoir disputer les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028 si la discipline est inscrite.