Johan Martin-Peltier : « Retrouver les jeunes judokas sur les tatamis »

Comité Judo 04

Johan Martin-Peltier, président du Comité départemental de judo des Hautes-Alpes, témoigne de la pratique du judo au sein de son département.

Quelle est la dynamique actuelle du judo dans les Hautes-Alpes ?

Nous avons une dynamique plutôt positive. Comparée à ce qui a pu avoir au moment du Covid, on repart sur une dynamique qui se voit du nombre de licences, mais également au niveau de l’engagement des différents acteurs du département. Nous voyons qu’il y a une quand même une dynamique par rapport aux enseignants, aux clubs qui sont, qui sont davantage présents sur les rencontres.

Quels ont été les leviers de la relance de la pratique post-Covid ?

Les clubs ont réalisé un énorme travail. Ils se sont remis en question, ont innové pour proposer des nouvelles formes de pratiques. Et ce qui permet, de retrouver les jeunes judokas sur les tatamis. Enfin, une grande partie de nos licenciés, sont des moins de 10 ans. Il a fallu trouver des solutions.

Quelles sont les actions, les projets forts de votre Comité départemental en 2024 ?

En 2024, nous avons différents projets. Nous, on est un petit département donc nous n’avons pas de gros projets d’envergure régional ou national. Néanmoins, nous avons eu la chance de faire intervenir notamment des athlètes de de haut niveau, en l’occurrence en sport adapté, en parajudo, à l’instar de Cyril Jonard, 10 fois champion du monde de parajudo, également champion paralympique, et qui sera présent à Paris lors des Jeux. Nous avons eu aussi la présence de Prescilla Lézé, qui sera judokate paralympique présente à Paris cet été. Nous essayons de dynamiser la pratique qu’est le judo en faisant intervenir des judokas sur des temps de rencontre.

« Nous avons 34% de licenciées féminines sur notre département »

Comment ces nouvelles formes de pratiques du judo, comme le judo santé, le judo féminin ou le para judo, se développent au sein des clubs du département ?

Nous avons un travail qui est à refaire. Effectivement, il y avait du sport adapté sur le département, avant le Covid. Cependant, la crise du Covid a fait que nous avons perdu ces licenciés-là. Par conséquent, c’est un travail qui est en train de se remettre en place avec notamment des conventions signées entre les clubs et les établissements spécialisés. De plus, il y a un développement du sport adapté et du sport scolaire également. Et, concernant le sport féminin, nous sommes un département où globalement le taux de licenciés féminines est légèrement supérieur à la nationale, ce qui est positif. Nous avons 34% de licenciées féminines sur notre département.

Comment le Comité départemental accompagne-t-il les clubs des Hautes-Alpes ?

Alors au niveau des clubs, l’accompagnement se fait au niveau des animations, des rencontres, comme une aide matérielle. Toutefois, sans les clubs le comité ne vit pas. Mais, je dirais que le département est vraiment le lien entre les clubs et la fédération.

Les Jeux de Paris approchent à grands pas, quel impact attendez-vous de l’engouement des Jeux Olympiques et Paralympiques ?

Les Jeux sont une fête du sport et le judo a une place importante. C’est vraiment un coup de projecteur sur la discipline. Le Président de la Fédération Française de Judo a une ambition de 10 médailles, ce qui serait un réel boost pour la discipline. De surcroît, il faut également penser aux retombées à la rentrée que ça engendrerait. Notamment, en termes de visibilité et en termes de licenciés. Il faut prévoir une hausse du nombre de licenciés de l’ordre d’environ 10%. Du moins, c’est ce qui pourrait arriver si les Jeux de Paris 2024 se déroulent bien pour la délégation française de judo.