Jérôme Pourrut : « Montrer une belle image du MMA »

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Co-fondateur de l’HEXAGONE MMA, Jérôme Pourrut en dit plus sur l’organisation de cette manifestation qui se tiendra le 22 janvier au Zénith de Paris.

L’HEXAGONE MMA repose ses valises au Zénith de Paris le 22 janvier. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette étape ?

Jérôme Pourrut : Je suis dans un état d’esprit, comme toute l’équipe, conquérant, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’on a connu un basculement de notre stratégie en deuxième semestre de l’année dernière avec l’internationalisation de l’HEXAGONE MMA, avec les dates de Dubaï et en Allemagne. Le 22 janvier sera notre première date depuis quelques mois déjà en France. C’est vrai que de revenir en France et plus particulièrement au Zénith, c’est quelque chose qui nous rend impatients, parce que le Zénith fait partie de notre ADN, pour avoir organisé la deuxième édition de l’HEXAGONE MMA. Cela va être un peu moins compliqué parce qu’à l’époque, il y avait eu l’apparition du pass vaccinal quelques semaines avant cette date-là, donc on n’avait pas pu travailler comme on l’aurait souhaité Cette date (le 22 janvier 2023, ndlr.) sera notre première vraie date sans contraintes liées au Covid-19. Cela se ressent concrètement sur la vente des billets qui marchent très fort.

Quel est le taux de remplissage à l’heure actuelle ?

JP : Je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’il y aura beaucoup plus de monde que lors de l’édition numéro deux, où on avait frôlé les 2000 personnes. Donc ça va être une belle soirée de MMA. Je ne suis jamais bon dans le jeu des pronostics, mais je peux vous dire que ça va surperformer par rapport à nos premières dates.

« Un cocktail typique d’une excellente soirée de MMA »

Un gros line-up est prévu. Peut-on dire que le MMA sera en fête ?

JP : C’est clairement la fête du MMA. On est très fiers de présenter cette carte, qui est un gros travail de la part de nos Match Makers à HEXAGONE MMA, qui sont Mathieu Nicourt et Antony Réa. Nous recensons un ancien champion en Cage Warrior. On a un vétéran de l’UFC, il y a aussi Laëtitia Blot, qui été championne de France dans trois disciplines différentes, à savoir le judo, le sambo et la lutte, et qui est désormais championne du monde en -57 kg HEXAGONE MMA. Donc oui, on a une espèce de line-up entre gens expérimentés du MMA, avec de nouveaux combattants qui montent en puissance et aussi des combattants à forte notoriété. C’est typiquement le cocktail d’une excellente soirée.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont sont choisi(e)s les combattant(e)s ?

JP : Nous avons pas mal de critères, que ce soit au niveau sportif, humain, martial. Pour moi, un combattant, ce sont les 15 minutes de combat, voire les 25 matchs de championnat. Mais il y a aussi beaucoup de choses, notamment au niveau de l’éthique sportive et de l’humain. Nous cherchons avant tout à véhiculer une belle image du MMA. Ce que nous ne cautionnons pas, ce sont les insultes à tout-va, que le combattant ne respecte pas son poids de forme lors de la pesée d’avant-combat. Nous souhaitons des pros aussi bien dans la cage qu’en dehors. J’estime qu’en tant que cofondateur d’HEXAGONE MMA, il est aussi de notre responsabilité de sélectionner les meilleurs au niveau sportif ainsi que sur le plan humain.

Un grand show sera mis en avant. Comment allez-vous vous y prendre ?

JP : Nous observons tout ce qui se fait, que ce soit dans les sports de combat bien entendu, mais aussi dans le domaine du spectacle. Nous accordons une vraie place au spectacle pour que les personnes qui viennent, et qui n’ont pas forcément d’affinités avec les sports de combats, se disent : « Ohlala, on se croirait aux États-Unis. » Bien sûr, on a des clichés par rapport aux États-Unis, on les a un petit peu tous en ce qui concerne ce type de performances. Cela se caractérise par du bon son, de belles lumières, une belle scénographie. Et là aussi, on a une équipe de choc dans notre équipe de production, avec David Rothschild, qui est un des membres fondateurs, qui travaille avec des personnalités comme Ed Sheeran notamment. Il collabore aussi avec les artistes de K-Pop. Ça nous permet aussi d’avoir une expertise sur la scénographie sur le plaisir d’assister à une soirée d’HEXAGONE MMA.

« Il est important pour nous de sélectionner les meilleurs profils tant au niveau sportif qu’humain »

L’année 2022 a été caractérisée par le partenariat avec DAZN, considéré comme le Netflix du sport. La diffusion avec cette plateforme est-elle un engagement sur le long-terme ?

JP : Le partenariat de DAZN a une vision sur le long terme. Je peux vous dire qu’à l’international, notamment en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon ou au Brésil, DAZN est une chaîne de référence. Nous bénéficions aussi d’une force de frappe marketing et aussi à l’international. C’est très intéressant que ce soit pour les combattants parce qu’ils ont besoin d’être vus à l’international, ce qui est une bonne chose aussi bien pour notre marque que pour nos sponsors. Cela vaut aussi pour l’organisation HEXAGONE MMA, pour les combattants et aussi pour tous les partenaires qui gravitent autour de la franchise.

Depuis quelques mois, l’HEXAGONE MMA prend une ampleur internationale avec un show à Dubaï et à Oberhausen. Quels ont été les axes d’internationalisation ?

JP : Mon frère et moi avons toujours travaillé dans la distribution des droits TV, c’est donc logique que cet aspect soit un petit peu dans notre ADN, d’essayer d’internationaliser des marques. On voulait aussi, bien entendu, le faire via HEXAGONE MMA à travers la distribution TV, parce que la télévision est le socle n°1 pour permettre à des marques d’être visibles dans le monde entier. DAZN offre cette visibilité et cette diffusion à l’international.

Depuis la légalisation du MMA en France, de plus en plus de grandes organisations implantent des manifestations dans le pays. Comment voyez-vous l’avenir de ce sport ?

JP : Je crois que le MMA va devenir un des sports trendy, où il faudra se rendre en termes de spectateurs, parce que c’est un sport qui moderne, avec des vraies valeurs martiales. J’insiste vraiment sur ce point parce qu’on le voit dans l’organisation que les combattants en ont dans les poings, mais aussi dans la tête. Ils sont respectueux des règles, de l’organisation pour laquelle ils travaillent, mais aussi de leurs adversaires. Le MMA a tout pour réussir. Beaucoup disent que c’est le sport du futur. Je corrige toujours cette expression parce que pour moi, c’est le sport du présent, parce qu’on constate un engouement des gens qui se déplacent de plus en plus, des télévisions qui souhaitent en diffuser, des sponsors qui commencent à graviter autour du MMA. On a la chance en France d’avoir la FMMAF qui commence à se structurer. Il faut saluer leur travail parce qu’ils ont commencé d’une feuille blanche et c’est toujours difficile de commencer d’une feuille blanche. Ça prouve aussi la qualité de la structuration naissante du MMA en France. Au niveau fédéral, le MMA a un avenir et surtout un présent brillant.