Franck Petitjean : « Ce combat, c’est un bonus, une dernière aventure »

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Ancien champion d’Europe, quadruple champion de France et vétéran respecté du noble art, Franck Petitjean s’apprête à relever un défi atypique. Le 4 octobre, à l’Adidas Arena, il sera l’adversaire de Salahdine Parnasse lors du 100% FIGHT NEVER SEEN. À 37 ans, le boxeur revient sur son choix d’affronter la star du MMA et sur ce que représente pour lui ce rendez-vous inédit.

Pouvez-vous nous dire comment vous avez accueilli la proposition d’affronter Salahdine Parnasse ?
Alors en fait, c’est nous qui avons bougé un peu le destin. Avec mon entraîneur, on a contacté Atch, le coach de Salahdine Parnasse, cet été. On savait qu’il devait combattre contre Cédric Vitu et j’ai proposé d’être disponible et le remplacer, pour le 100% FIGHT NEVER SEEN, en cas de souci, et très vite, on a eu une réponse positive car leur combat tombait à l’eau. Tout est parti de là.

Pourquoi avoir accepté un tel défi ?
Parce que je suis encore en forme et que le profil de Salahdine est intéressant. Je ne voulais pas affronter un jeune espoir et servir d’opposant qui a un bon palmarès, qui a eu un bon niveau et qui fait grimper les jeunes. Là, Salahdine Parnasse a une énorme expérience en MMA mais pas encore en boxe anglaise. Le poids convenait aussi, donc c’était un bon challenge, sportif et pratique.

Quels sont selon vous les risques et les opportunités d’un tel combat ?
L’opportunité, elle, est claire : il n’a pas d’expérience en boxe anglaise. C’est un avantage pour moi. Après, il a un style atypique, donc certains coups pourraient surprendre. Mais globalement, je pense que j’ai plus d’atouts que de risques.

Craignez-vous son bagage MMA ?
Non, pas du tout. On ne va pas se retrouver au corps à corps, ça reste de la boxe, avec seulement les poings. Ses qualités en MMA ne suffiront pas forcément à gagner.

Vous avez adapté votre préparation pour lui ?
Pas spécialement. Je me concentre toujours sur moi. La seule différence, c’est qu’on est tous les deux gauchers. J’ai donc travaillé davantage avec des sparrings gauchers, pour m’habituer à ce profil. Sinon, j’ai eu une préparation complète, car je prends confiance dans le travail et je me sens très bien à l’approche du combat.

Que représente pour vous ce combat à l’Adidas Arena ?
C’est surtout un bonus. Ma carrière est derrière moi, mes titres je les ai eus. Ce combat, c’est une dernière aventure. Sur le plan personnel, c’est une belle opportunité. Quand on prend sa retraite, on peut continuer à s’entraîner, mais on n’est plus mis à nu devant un public. Pouvoir le faire une dernière fois, parce que je suis en forme, dans un cadre comme celui de l’Arena, c’est exceptionnel. Et puis c’est une première en France qu’un combattant de MMA affronte un boxeur de boxe anglaise, je trouve ça génial. C’est une chance que j’ai saisie, je veux en profiter pleinement et aborder ce rendez-vous avec le même sérieux que toujours. Victoire ou défaite, l’essentiel sera d’être fier de moi. Sur le plan business, c’est aussi une belle vitrine pour Gloves Academy, les salles que j’ai montées avec mon associé. Les salles sont à Levallois et à Boulogne donc pas très loin.

Comment voyez-vous l’impact d’un tel événement ?
C’est une première en France, un combat entre un boxeur et un champion de MMA. J’espère que ça donnera de la visibilité à la boxe anglaise, qui souffre depuis des années. J’ai déjà eu beaucoup de messages de soutien du milieu, ça fait plaisir. Pour moi, c’est un honneur d’être dans cette affiche.

Un message pour le public avant le 4 octobre ?
Venez nombreux, ça va être un beau combat avec du spectacle. Mes combats ont toujours été engagés et Salahdine est aussi un combattant qui donne de sa personne pour se faire plaisir et faire plaisir au public. Et pour ceux qui ne pourront pas être à l’Adidas Arena, le rendez-vous est donné en direct sur RMC Sport.

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